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25, 26 et 27 juin 2005 (semaine 26)
 

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2005-06-27 - France
UN ÉCHEC RÉEL ET UN VERDICT MESURÉ.

La cour d'assises de Nanterre a condamné le vendredi 24 juin le P. François Lefort à huit années de réclusion criminelle pour tentatives de corruption de mineurs, agressions sexuelles et viols sur mineurs, un "verdict mesuré" selon les parties civiles.

Vendredi soir, l'avocat de Lefort, Me Jean-Yves Liénard, a indiqué que le religieux "a pris sa condamnation avec une sérénité totale, sans rancoeur, sans révolte", même s'il "continue de clamer son innocence".

Selon Me Liénard, "huit ans, ce n'est pas un verdict. (...) Nous pensions qu'il y avait dans ce dossier un doute qui permettait d'espérer un acquittement. Huit ans, cela prouve que la cour a eu un certain nombre de réelles interrogations".

Le procès de François Lefort avait commencé le 6 juin. "La cour d'assises de Nanterre s'est prononcée. J'en ai pris acte", a déclaré Mgr Séguy, évêque du diocèse d'Autun (Saône-et-Loire), où officiait le père François Lefort, dans un communiqué, exprimant sa compassion pour les victimes du P. Lefort.

"Partout il y a des échecs, y compris dans la sainte Eglise de Dieu", fait remarquer Mgr Raymond Séguy. Prêtre du diocèse d'Alger, le père Lefort avait été accueilli dans le diocèse d'Autun après sa mise en examen en 1995. Jusqu'à la veille de son procès, il était responsable d'une paroisse regroupant une quinzaine de villages près de Cluny, où il était "très apprécié", selon l'évêque.

"Je rejoins tous ceux qui sont légitimement scandalisés ou révoltés par de tels actes inacceptables et je comprends ceux qui sont atteints dans leur confiance à l'égard de l'Eglise (...)", a expliqué l'évêque.

"Les crimes et délits commis par quelques uns dans notre société malade ne sauraient jeter le discrédit sur tous", a-t-il insisté, soulignant également "la nécessité d'accompagner fraternellement celui qui a été jugé". (information : diocèse d’Autun)

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