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FlashPress - Infocatho
du 6 au 9 juillet 2005 (semaine 27)
 

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2005-07-09 - Colombie
DÉPASSER LES INTÉRÊTS PERSONNELS.


"Nous sentons le devoir d’exiger de nos parlementaires et de nos dirigeants politiques de mesurer davantage leurs paroles, de moins agir selon leurs intérêts personnels et d’avoir plus de syntonie avec les citoyens."

En ouvrant la  79ème assemblée plénière des évêques de Colombie. le cardinal Pedro Rubiano Sáenz, archevêque de Bogotá et président de la Conférence épiscopale, la CEC, a critiqué la classe politique actuelle et a demandé aux groupes armés rebelles de libérer les otages.

Il a exprimé sa préoccupation face aux dernières violences survenues dans plusieurs zones du pays, face à la pauvreté et au chômage et face à la situation des otages des groupes armés, dont il a demandé la libération immédiate et sans conditions. Le cardinal a dans le même temps apprécié les efforts du gouvernement et du Parlement "dans leur tentative de créer un cadre juridique au processus de réinsertion des ex-combattants", se référant à la récente approbation d’une loi baptisée "de justicia y paz", au bénéfice des paramilitaires qui auront déposé les armes ; la nouvelle loi, a souligné le cardinal, "devra cependant tenir compte du dédommagement des victimes ayant vécu leur chemin de croix de la guerre".

De son côté, Mgr Iván Marín, évêque de Popayán, a condamné l’attaque lancée le dimanche 3 juillet par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) contre le village de Caldono, soldé par 4 blessés et une vingtaine de maisons détruites. "Les victimes de ce conflit sont de pauvres paysans et des personnes bafouées dans leurs droits".

La CEC a élu comme nouveau président, Mgr Augusto Castro, 63 ans, évêque de Tunja qui succède ainsi au cardinal Pedro Rubiano Sáenz, archevêque de Bogotá. Mgr  Iván Marín, achevêque de Popayán, a été élu vice-president et Mgr Fabián Marulanda reste le secrétaire général de la CEC.

Mgr Castro a fait l’éloge de son prédécesseur, le cardinal Pedro Rubiano Sáenz, "pour les efforts réalisés dans le maintien de l’unité de l’Église et la recherche de la paix".

Ancien évêque de San Vicente del Caguán, le chef-lieu de la zone de détente qui accueillit jusqu’en 2002 les colloques de paix avec la guérilla des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie), soldés par un échec, Mgr Castro est connu pour son rôle de médiateur pour l’échange humanitaire des prisonniers détenus par la guérilla et pour les contacts avec l’Armée de libération nationale (ELN).

Dans une première déclaration à la presse, Mgr Castro a demandé aux détracteurs de la loi "Justicia y Paz", qui réglemente la démobilisation des groupes armées, d’en respecter les normes et de l’accepter comme étant le seul chemin possible vers la paix. (source et information : ACI)

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