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2005-07-05 - Philippines
LES REGRETS NE REMPLACENT PAS LA JUSTICE.

L’archevêque de Manille est intervenu pour la première fois dans le scandale politique qui met dans la tourmente depuis plusieurs semaines la présidente Gloria Arroyo, "le pardon n’efface pas le besoin de justice", a-t-il déclaré.

"Malgré les excuses et les expressions de regret, les gens demeurent en colère et confus" constate l’archevêque de Manille, Mgr Gaudencio Rosales, à la suite du discours public dans lequel la présidente avait indirectement admis d’avoir tenté de conditionner les présidentielles de mai 2004.

 "Le pardon n’efface pas le besoin de justice" a-t-il fait savoir dans un communiqué publié le samedi 2 juillet, sans citer directement la présidente Gloria Macapagal Arroyo. L’archevêque a en outre sommé la classe politique de répondre à la volonté de la population, qui demande plus de réformes pour une plus grande transparence et d’une réelle participation aux droits civils et sociaux. 

La présidente est au centre d'un scandale déclenché par la publication d'enregistrements téléphoniques il y a un mois et l'opposition réclame sa démission. Elle a présenté des excuses la semaine dernière pour avoir téléphoné à un commissaire électoral mais a nié avoir voulu influencer le résultat. La crise a provoqué des manifestations de rue. Une procédure en destitution a aussi été lancée devant la Chambre des représentants et des enquêtes sont ouvertes au Parlement.

Trois des 117 membres de la conférence épiscopale de l'Église catholique ont par ailleurs appelé Mme Arroyo à se retirer. (source et information : apic - Agence Misna)

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