Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 11 au 13 juillet 2005 (semaine 28)
 

-
2005-07-13 - Canada

LE COMITÉ SÉNATORIAL RENCONTRE LES ÉVÊQUES .

Au nom de la Conférence des évêques catholiques, le cardinal Marc Ouellet, archevêque de Québec et Mme Hélène Aubé, de Gatineau, ont présenté un mémoire aux 12 membres du Comité sénatorial des affaires juridiques et constitutionnelles.

Cette audience portait sur le mariage entre personnes du même sexe, selon le projet de loi C-38 (redéfinition du mariage). Le cardinal et Hélène Aubé, avocate et mère de
famille, ont, une fois de plus, défendu devant ce comité "la définition traditionnelle du mariage comme étant l’union exclusive d’un homme et d’une femme".

"Depuis novembre 2002, nous sommes intervenus à temps et à contre-temps pour convaincre les membres du Parlement de ne pas redéfinir l’institution du mariage au profit des personnes d’orientation homosexuelle qui méritent, par ailleurs,  en tant qu’êtres humains le respect de tous leurs concitoyens. Contrairement à ceux qui cherchent à nous renvoyer dans la sphère religieuse chaque fois que nous prenons la parole, nous sommes convaincus que le débat actuel est avant tout un débat social sur la nature et la valeur du mariage. C’est pourquoi nous avons fait valoir des arguments fondés sur la loi naturelle et sur le sens commun, et nous les survolerons rapidement dans ce mémoire.

Alors que nous arrivons au terme d’un processus politique qui risque fort de dénaturer le mariage et d’entraîner des conséquences largement imprévisibles mais assurément négatives sur la société canadienne, nous nous tournons vers vous dans l’espoir que vous freinerez l’adoption de cette loi injuste. »disent-ils dans ce mémoire."

..."
Personne ne met en doute que des partenaires de même sexe puissent s’aimer véritablement et vouloir partager leur vie ensemble. Si l’on réduit le mariage à une relation intime  entre adultes consentants, il n’y a aucune raison de le leur refuser. Mais il ne suffit pas qu’un groupe pense ainsi le mariage pour que ses membres aient un droit à une reconnaissance légale et donc publique.

"
Le mariage, nous l’avons vu, est beaucoup plus qu’une relation d’interdépendance entre adultes consentants. Il vise bien davantage que le bien et  l’épanouissement des partenaires. Il possède un autre élément constitutif, soit le potentiel procréateur de l’homme et de la femme qui s’y engagent. Or, la relation sexuelle entre deux hommes ou entre deux femmes n’est pas équivalente à la relation sexuelle entre un homme et une femme, puisqu’elle ne possède pas la capacité biologique d’engendrer de nouvelles vies. Il faut ajouter aussi qu’on ne peut attribuer raisonnablement la même valeur aux deux types d’union du point de vue de l’éducation des enfants. Les enfants ont un droit prioritaire à naître d’un acte d’amour de leurs parents et à vivre en communion profonde avec un père et une mère."

..."
Il n’est donc pas injuste ni discriminatoire de nommer et de traiter différemment deux réalités aussi intrinsèquement différentes aux plans anatomique et psychoaffectif. Au contraire, il serait injuste et discriminatoire à l’égard des couples hétérosexuels mariés de les traiter de façon identique." 

Après une adoption en troisième lecture à la Chambre des communes où les députés fédéraux ont voté en faveur d’une redéfinition qui reconnaît les unions des personnes de même sexe comme étant des mariages, le projet de loi dit "C-38" doit encore obtenir l’assentiment des sénateurs avant d’entrer en vigueur. Cette question législative, déjà approuvée en deuxième lecture par le Sénat, a maintenant été portée à l’attention de son comité des affaires juridiques et constitutionnelles, présidé par la sénatrice libérale Lise Bacon.

Cette nouvelle intervention de la CECC porte à une trentaine le nombre de fois qu’elle a pris une position publique depuis que ce débat a été lancé par le gouvernement fédéral à l’automne 2002. (source et information : Conférence des évêques du Canada)

Retour aux dépèches