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du 11 au 13 juillet 2005 (semaine 28)
 

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2005-07-13 - Philippines

L'ÉGLISE NE DEMANDE PAS SA DÉMISSION.

Les évêques philippins n’approuvent pas la demande de démission de la présidente Gloria Macapagal Arroyo, mais ils l’invitent à évaluer sa position en faisant preuve d’un sens d’autocritique.

Cette déclaration et cette lettre de la Conférence épiscopale étaient attendues par la population et par les observateurs politiques depuis que, il y a quelques semaines, la présidente a été accusée d’avoir tenté d’influencer les résultats des élections présidentielles de l’an dernier.

"Nous demandons à la présidente, disent les évêques, de chercher à comprendre jusqu’où elle peut avoir contribué à l’érosion de la gouvernance politique et si ces dommages sont irréversibles. Et elle doit prendre les décisions nécessaires pour le bien du pays".

10 membres de l’exécutif de Mme Arroyo ont  actuellement démissionné et ont demandé à la présidente d’en faire autant, ce que la présidente refuse pour l’instant. En réponse à la lettre de la Conférence épiscopale, Mme Arroyo a remercié les évêques et affirmé qu’elle saurait "lire entre les lignes". Aujourd’hui, les forces armées philippines ont réaffirmé leur neutralité dans cette crise politique.

La Conférence épiscopale avait joué un rôle important dans la sortie de scène de l’ex-dictateur Ferdinando Marcos en 1986 et de l’ex-président Joseph Estrada en 2001, accusé de corruption. Dans le document intitulé "Récupérer la confiance : un appel pour les valeurs morales dans la politique des Philippines", les évêques disent ne pas demander la démission de la présidente, sans pour autant l’encourager à sous-évaluer les protestations qui la concernent. L’opposition, des groupes de la société civile et l’ancienne présidente Corazon Aquino ont fait pression ces jours-ci pour que Mme Arroyo démissionne.

Les évêques ont pour leur part demandé la création d’une commission indépendante pour enquêter sur les accusations formulées contre la présidente, laquelle a admis avoir eu des contacts téléphoniques avec un représentant de la commission électorale nationale, mais a nié avoir voulu influencer le déroulement du scrutin.  (source et information : Agence Misna)

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