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du 14 au 16 juillet 2005 (semaine 28)
 

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2005-07-16 -
ILS SONT AUSSI LES ARTISANS DE LA PROSTITUTION
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La prostitution constitue une « grave violation des droits fondamentaux de la personne », dénonce le congrès international organisé les 20-21 juin par le Conseil pontifical pour les Migrants sur la pastorale des femmes de la rue.

L’importance et la nouveauté de ce congrès, c’est qu’il a permis l’échange d’expériences entre différents pays. Ce n’est pas la première fois que le Vatican condamne "le plus vieux métier du monde", mais c’est sans doute la première fois que ce sont les clients qui en ligne de mire de cette condamnation.

Pour le Saint-Siège, d'ailleurs , la loi suédoise est un exemple à suivre en la matière car depuis plus de six ans, déjà, les juges verbalisent lourdement et condamnent à des peines de prison « les acheteurs de faveurs sexuelles » Et les résultats sont très probants.

Dans ces conclusions, publiées le 12 juillet, le congrès dénonce avec force les "consommateurs de plus en plus jeunes qui recherchent la prostitution pour leur propre satisfaction".

C’est  "une forme moderne d'esclavage", en tant que trafic d'êtres humains et exploitation sexuelle des personnes. Cette violence faite aux femmes atteint aussi leur dignité. Elle est une grave violation des droits fondamentaux de la personne."

Le Conseil constate que le trafic organisé connaît une croissance dramatique dans le mode et que cette demande croissante est alimentée par les ex-pays du bloc de l’Est et par le tiers-monde.

Pour ce qui est de la pastorale, le document précise: "L'Église a un rôle pastoral à jouer pour la défense de la dignité humaine des personnes exploitées sexuellement. Elle doit soutenir la libération des prostituées et les aider économiquement. Elle doit aider à les éduquer et à les former, en défendant pour elles les droits légitimes de la femme". L’Église a aussi pour devoir de dénoncer "les injustices et les violences faites aux prostituées de la rue partout et en toute circonstance".

Les clients " eux-mêmes subissent dans leurs relations sociales et personnelles une perte de pouvoir et de masculinité et ne parviennent pas à développer des relations de réciprocité et de respect."

Du point de vue de l’engagement sur le terrain, le document encourage "le renforcement du réseau des organisations engagées dans cette pastorale, volontaires, associations, congrégations, ONG et groupes œcuméniques ou interreligieux".

Enfin, il souligne la "responsabilité" de la société, qui doit "offrir des solutions alternatives aux personnes jetées dans les rues". (source et information : Service de presse du Vatican-VIS)

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