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25, 26 et 27 juillet 2005 (semaine 30)
 
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2005-07-27 - Togo
LA VÉRITÉ POUR AIDER A LA RÉCONCILIATION.

Une mission de paix au Togo dirigée par le pasteur Ishmael Noko a appelé les communautés religieuses locales à promouvoir ensemble un "processus de guérison" face à la crise qui déchire le pays.

"Nous estimons que cette collaboration renforcera l'espoir et ladisposition à faire avancer les choses que nous avons constatée chez les gens durant notre visite", a affirmé le secrétaire général de la Fédération luthérienne mondiale (FLM), Ishmael Nokoà Lomé, lors d'une conférence de presse au terme de la visite, qui s’est déroulée du 17 au 21 juillet. La mission de paix, qui comprenait des chrétiens, des musulmans et des représentants de religions traditionnelles africaines, a rencontré des responsables de toutes les traditions religieuses au Togo.

Le décès en février du président togolais, Gnassingbé Eyadéma, qui avait gouverné le pays pendant 38 ans, et la nomination de son fils,Faure Gnassingbé, à la présidence, en violation de la constitution, a plongé le pays dans la crise. Par la suite, des milliers de Togolais ont trouvé refuge dans les pays voisins du Bénin et du Ghana.

Faure Gnassingbé a cédé aux pressions internationales et accepté la tenue d'une élection le 24 avril. Mais les violences ont éclaté lorsqu'il a été déclaré vainqueur de ces élections qui, selon les partis de l'opposition, n'ont pas été tenues de façon équitable.                         

Le pasteur Noko a souligné qu'il avait senti que les différentes parties étaient aujourd'hui disposées à aller de l'avant. "Pour la première fois, j'ai entendu de la part d'un représentant du gouvernement togolais qu'il y avait des problèmes dans le pays", a-t-il déclaré, en faisant référence à sa rencontre avec le premier ministre Edem Kodjo.           

Le premier ministre a affirmé en effet que legouvernement "était prêt à assurer la sécurité, la réinstallation etl'amnistie des réfugiés qui reviennent au pays".            

Dans ses conclusions, la délégation dirigée par le pasteur Noko aencouragé les groupes religieux à promouvoir un processus de paix et de réconciliation, en mettant l'accent sur la dimension spirituelle de la guérison. "L'on ne peut réconcilier les gens que si on dit la vérité", a-t-il déclaré. "La vérité doit être dite. Mais la réconciliation est nécessaire, et pour cela il faut le pardon. C'est sur ce point que les communautés religieuses ont un rôle à jouer." (source et information : ENI)

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