Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
28, 29 et 30 juillet 2005 (semaine 30)
 

-
2005-07-30 - Colombie
LES NÉGOCIATIONS AVEC LES FARC.

Mgr Augusto Castro, président de la Conférence épiscopale de Colombie, la CEC, espère que la promesse du gouvernement de garantir la sécurité des chefs de la guérilla, durant les négociations permettra d'initier des conversations officielles.

Ces chefs de la guérilla qui sont chargés de négocier la liberté des centaines d’otages demandent en effet un certain nombre de garanties, afin de n'être pas pris au piège et arrêtés. Le haut commissaire pour la paix de la Colombie, Luis Carlos Restrepo, précise que le gouvernement s’engage à garantir des "conditions raisonnables de sécurité" afin que les négociateurs des rebelles soient en confiance pour participer à cette rencontre.

En effet, le gouvernement colombien s'est dit prêt, mercredi 27 juillet, à rencontrer les membres de la guérilla marxiste, à leurs conditions. Luis Carlos Restrepo a demandé aux FARC de faire preuve de bonne volonté en vue de conclure un accord humanitaire.

Le président Alvaro Uribe a confirmé cependant qu’il ne démilitariserait aucun territoire, ce qu’exigent les rebelles pour cet échange humanitaire qui, pour le président, ne doit pas se transformer en une amnistie des insurgés coupables de crime de sang.

Relevant ces garanties données, Mgr Castro a déclaré : "
J’espère qu’il en sera ainsi, afin que soit éliminées les difficultés déjà rencontrées". Mgr Castro fait partie d’une commission qui s’est déjà réunie avec les guerilleros des Forces Armées Révolutionnairs de Colombie, les FARC. Il souligne que cette attitude du gouvernement est déjà un changement significatif de sa position antérieure.

Le mercredi 27 juillet à Neiva, plus de 4.000 personnes, appartenant aux familles des politiques et des militaires otages de la rébellion ont manifesté pour demander la libération de leurs proches.

Une mince lueur d'espoir pointe donc à l’horizon. Par contre l’ELN, l’Armée de Libération Nationale, rejette ce dialogue. D'origine castriste et principal mouvement de guérilla en Colombie durant les années 60, l'ELN, actuellement, est dépassée en nombre par les FARC, mais elle reste la formation rebelle la plus dure.

Au total, les FARC détiendraient 1600 otages, selon les autorités, dont l'ancienne candidate à la présidence, Ingrid Betancourt. La principale guérilla de Colombie, créée en 1964, comprend un effectif de 17 000 hommes. (source et information : ACI)


Retour aux dépèches