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Du 1 au 6 août 2005 (semaine 31)

 

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2005-08-06 -
LE DIMANCHE N'EST PAS UN JOUR COMME LES AUTRES.

Sous le titre "Protégeons le dimanche, resserrons les liens de notre communauté", les Églises suisses rappellent leur "respect du repos dominical" qui permet un "nécessaire équilibre entre repos et travail".

Dans ce document, les Églises chrétiennes présentent leurs arguments pour que le dimanche ne devienne pas un jour comme les autres.

En janvier dernier, en effet, les syndicats ont ouvert le feu contre la modification de la loi sur le travail sur laquelle le peuple suisse votera en novembre. Adoptée en 2004 par le Parlement, la nouvelle législation autorise l'ouverture dominicale des commerces situés dans les gares et les aéroports.

C'est désormais à la Fédération des Églises protestantes de Suisse (FEPS) et à la Conférence des évêques - soutenues par une bonne partie des communautés chrétiennes nationales comme les orthodoxes, les méthodistes, les luthériens et les baptistes – de monter au créneau.

Une position déjà soutenue en 1996, lors de la votation à propos de la précédente révision de la loi, qu'elles appelaient déjà à rejeter. Puis réaffirmée en 2001, à l'occasion du Message des Églises. "Depuis les années 80, notre réflexion sur le sujet se veut globale, et va au-delà de l'enjeu d'une campagne politique ou d'un scrutin", explique le porte-parole de la Fédération Protestante de Suisse, la FEPS, Simon Weber.

D'abord parce que le dimanche demeure un jour particulier, "qui révèle à la société toute entière un espace à l'image de la communauté rassemblée pour le culte : un jour de réflexion, de rencontre, de délassement et de tranquillité".

Loin de se révéler précieux pour le seul chrétien, le dimanche doit rester "une valeur essentielle dans une société moderne. Il doit être préservé et ne doit s'adapter aux structures que dans la mesure du nécessaire. C'est là une tâche générale de la société, indépendamment des orientations ecclésiales, religieuses et politiques. Le dimanche est associé à des valeurs essentielles, qui dépassent largement les considérations religieuses, en faveur desquelles les Églises s'engagent et qui ne doivent pas être dilapidées".

En ce qui concerne la révision de la loi, les signataires de cette « contribution oecuménique » estiment que la législation sur le travail ne doit pas enfreindre le droit à la pratique religieuse et les conditions qui permettent aux Églises comme membres de la société de "déployer leurs potentialités d'intégration sociale et leurs ressources".

Par ailleurs, d'un point de vue social, les Églises rappellent que "la flexibilisation des heures ouvrables touche en premier lieu les femmes et les personnes peu ou pas qualifiées travaillant à temps partiel", donc les plus faibles. La vie communautaire et associative, qui encourage la paix sociale, souffrirait également d'une trop grande libéralisation des heures de travail. (source : Protestinfo)

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