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Du 1 au 6 août 2005 (semaine 31)

 

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2005-08-06 - Irlande
CERTAINS DOUTENT DE CETTE "BONNE NOUVELLE".

A l'issue de l'Angelus, le pape a salué le dimanche 31 juillet, en la qualifiant de "belle nouvelle", la décision annoncée de l'Armée républicaine irlandaise (IRA) de renoncer à la lutte armée.

"Comme vous le savez, l'IRA a annoncé ces derniers jours avoir formellement ordonné la fin de la lutte armée et l'utilisation exclusive de négociations pacifiques. C'est une belle nouvelle qui contraste avec les douloureuses histoires dont nous sommes quotidiennement les témoins dans différentes régions du monde et qui suscite satisfaction et espoir dans cette île et dans toute la communauté internationale", a dit Benoît XVI pape à l'issue de l'Angélus.

Le jeudi 28 juillet, l'IRA a officiellement renoncé à 35 ans de lutte armée contre la Couronne britannique et s'est engagée à poursuivre par des moyens démocratiques sa quête pour la réunification de l'Irlande.

"Je suis particulièrement heureux de pouvoir m'unir à de tels sentiments", a dit le pape, avant d'encourager les acteurs à promouvoir la réconciliation et à consolider les négociations "visant à une paix juste et durable", a poursuivi Benoît XVI.

Mgr Sean Brady,archevêque d’Armagh, a salué également comme un "nouveau départ" la décision de l'IRA de renoncer officiellement à la lutte armée. Pour lui aussi, "le communiqué de l'IRA est potentiellement l'un des gestes les plus importants, les plus puissants et les mieux venus de la part d'une organisation paramilitaire depuis le début des Troubles pour aller vers une véritable paix en Irlande".

Mais d'en relever les conditions: "J'espère que les déclarations de l'IRA seront suivies. J'espère que d'autres y répondront avec la même attitude constructive". Sans les nommer, celui qui peut être considéré comme le primat d'Irlande faisait sans doute allusion aux protestants et au pasteur extrémiste Ian Paisley.

"Je crois que l'heure du dialogue entre nous est arrivée", a en effet lancé samedi Gerry Adams, président de Sinn Fein, l'aile politique de l'IRA et principale formation catholique, au révérend Ian Paisley, le chef des Démocrate Unionistes, le premier parti protestant. Les partis protestants d'Irlande du nord sont ainsi priés de dialoguer avec les catholiques.

Mais le pasteur Ian Paisley, un ultra fait la sourde oreille, malgré un coup de téléphone du président américain George W. Bush l'invitant à aller de l'avant. Le mercredi 3 août, il a menacé de retarder la mise en oeuvre du partage du pouvoir entre catholiques et protestants en Irlande du Nord, après l'annonce par Londres du démantèlement d'un régiment nord-irlandais de l'armée britannique. Il a fait part de sa "colère" au ministre britannique chargé de l'Irlande du Nord Peter
Hain.

Le chef du principal parti protestant nord-irlandais a annoncé samedi qu'il ne partagerait pas le pouvoir avec les élus catholiques en Irlande du Nord avant "au moins deux ans", tant qu'il ne serait pas convaincu de la bonne foi de l'IRA. Il
réclame une période de latence avant la décentralisation du pouvoir de Londres à un gouvernement de coalition en Irlande du Nord, pour s'assurer que la principale organisation clandestine de l'île tient parole.

"Nous avons besoin d'un temps considérable, au moins deux ans, pour voir si le désarmement a véritablement eu lieu et de façon convenable, pour voir si l'IRA a cessé ses activités et nous voulons voir notamment la fin de ses activités criminelles", a déclaré Ian Paisley sur BBC radio Ulster. (source et information : Agence Apic)

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