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2005-08-13 - Pakistan
UN RETOUR A DES LOIS DE TRISTE MÉMOIRE.

Une législation adoptée par un parlement local dans une province pakistanaise proche de l'Afghanistan, pourrait entraîner
l'imposition, dans cette région, d'un pouvoir religieux rappelant celui des Talibans.

Cet acte constitue une menace pour la liberté religieuse, s'inquiète la Commission des États-Unis sur la liberté, cela même si la
Cour suprême du Pakistan a déclaré le 4 août la loi inconstitutionnelle.

Cette législation, approuvée par le parlement de la province de la frontière du Nord-Ouest du Pakistan, "imposerait en effet un système de contrôle des comportements religieux et sociaux, semblable à celui dont les Afghans ont souffert sous le régime des Talibans, de triste mémoire".

Le texte, adopté le 14 juillet par ce parlement, vise à établir un système de contrôle et d'application des normes en matière de
moralité dans les lieux publics. Dans sa déclaration, la Commission sur la liberté religieuse, dont le siège est à Washington, a indiqué que les contrôleurs chargés de faire respecter la loi - mohtasibeen - n'auraient de compte à rendre ni aux tribunaux, ni aux représentants des pouvoirs publics, ils pourraient consulter les archives officielles et sanctionner les contrevenants en dehors des voies juridiques ordinaires.

"Les mohtasibeen que l'on envisage de mettre en place et les vastes pouvoirs qui leur seraient conférés rappellent par trop les
agents aux méthodes si brutales du Ministère de la promotion de la vertu et de la répression du vice dans l'Afghanistan des Talibans ainsi que la police religieuse de l'Arabie saoudite, la mutawaa", a précisé la Commission.

La Commission sur la liberté religieuse est un groupe indépendant chargé d'observer les conditions relatives à la liberté de
conscience, de religion et de croyance dans différents pays du monde; elle émet, en toute indépendance, des recommandations à l'intention des pouvoirs exécutif et législatif du gouvernement des États-Unis. (information : ENI )

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