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Du 7 au 13 août 2005 (semaine 32)
 

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2005-08-13 - Inde
LE CONTRÔLE DES DONS VENANT DE L'ÉTRANGER.

Les Eglises chrétiennes de l'Inde s'inquiètent des effets du projet de loi visant à contrôler les dons provenant de l'étranger, représentant un éventuel frein à leurs activités.

Ce contrôle concerne les finances des ONG, et des associations qui reçoivent des dons venant de l’étranger. Avec ce projet de loi, la coalition gouvernementale de l'Alliance progressiste unie (UPA) veut changer la législation en vigueur depuis 1976, intitulée le "Foreign Contribution Regulation Act". Il prévoit qu'à l'avenir seules les organisations qui n'auront pas pour but les conversions religieuses "induites  ou forcées" seront légalement enregistrées d'utilité publique.

Les chrétiens indiens considèrent  qu'il s'agit là d'une nouvelle manifestation des fondamentalistes hindous contre les activités des Églises. La nouvelle réglementation, appelée "Foreign Contribution Management and Control Bill" (Fcmc),  aura en effet d'importantes conséquences sur leur administration.

John Dayal, le secrétaire général du Conseil chrétien indien - "All Christian Council", qui regroupe des catholiques et des protestants -, a exprimé la crainte que les fondamentalistes hindous utilisent en effet cette loi "contre les chrétiens".

Selon "Asia News",  le parti nationaliste hindou BJP avait déjà  lancé une campagne pour modifier la législation en 2000. John Dayal,  affirme que l'ancien parti gouvernemental BJP avait alors utilisé cette législation existante "exclusivement contre l'Église et les organisations d'utilité publique" qu'il jugeait hostiles.

Dans le même sens, c'est ce
qu'affirme Mgr Oswald Gracias, président de la Conférence des évêques catholiques de l'Inde, dans une interview publiée par l'agence de presse "Asia News". Il déclare comprendre le besoin d'un contrôle plus serré des flux financiers venant de l'étranger dans le cadre de la lutte antiterroriste. Mais c'est justement pour cette raison que le véritable but de cette nouvelle législation doit être expliqué, relève l'archevêque.

Il s'est montré perplexe devant le fait que la
reconnaissance d'utilité publique doive être renouvelée tous les cinq ans, ce qui représente en fait  "de nouvelles occasions pour corrompre les fonctionnaires publics”.  (source : asianews - information : Eglises d'Asie-EDA)

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