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FlashPress - Infocatho
Du 7 au 13 août 2005 (semaine 32)
 

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2005-08-13 - Spécial JMJ - Belgique
UN "RETOUR DE MANIVELLE".

L'Église en Belgique connaît une grave crise depuis trente ans et c’est, dans ce contexte, que les JMJ, si proches, peuvent aider la jeunesse belge à apprendre à devenir témoin de sa foi.

C’est que Liège est un diocèse d’accueil pour les JMJ 2005. Du 11 au 15 août, près d’un millier de jeunes venus d’une douzaine de pays, notamment d’Amérique latine et d’Afrique, y seront accueillies. Un événement qui sans doute ne sera pas sans retentissement au moins dans les diocèses wallons.

Jusque dans les années 1970, l’Église passait pour toute-puissante dans la société belge, dont elle constituait l’un des piliers. Depuis, elle a connu un violent « retour de manivelle ». La Wallonie a été la première touchée, suivie vingt ans plus tard par les Flandres. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. La majorité des jeunes grandissent dans des familles où l’on ne parle jamais du christianisme, ou alors comme de quelque chose d’un autre temps. La raréfaction des prêtres en est la conséquence et, simultanément, ne fait que renforcer cette tendance.

Les réactions «protectrices» du passé, qui sont celles des générations précédentes, ne font que renforcer cette désaffection de vivre en Église, une Église qui ne peut être un lieu de liberté. Résultat : toutes les prises de position des évêques, notamment sur les questions d’éthique et de morale sexuelle, sont dénigrées par avance, au lieu d’être entendues comme des éléments de réflexion dans un débat.

L’état des lieux est certes inquiétant, mais il ne rend pas pesismistes pour autant les responsables chargés de la pastorale des jeunes. Même s’ils ne touchent qu’une faible partie des jeunes, des signes d’une vitalité nouvelle existent aussi. Certes les jeunes catholiques, insérés dans les mouvements ou les communautés charismatiques se sentent marginalisés, devant les autres jeunes, mais ils découvrent aussi que ces mêmes jeunes qui paraissent si éloignés de l’Église sont aussi à la quête, plus ou moins consciente, des richesses de l’Évangile qui peut les aider à vivre.

"À nous de trouver leur langage. Les jeunes catholiques sont très minoritaires aujourd’hui. À nous de les interpeller avec des mots qui leur parlent, de leur proposer des temps pour se retrouver et se ressourcer." dit Alix Toiumba, une responsable de mouvement de jeunesse. "A nous de leur faire découvrir que la foi n’est pas un tiroir que l’on tire quand on en a besoin, mais qu’elle donne sens à toute la vie".

Ainsi du côté des mouvements, qui avaient tendance à se cantonner à un travail d’éducation permanente, quelque chose aussi en train de bouger. (d'après une étude du quotidien "La Croix" )

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