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FlashPress - Infocatho
Du 7 au 13 août 2005 (semaine 32)
 

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2005-08-13 - Spécial JMJ - Pologne
DES JEUNES INQUIETS ET DÉSORIENTÉS.

Attachés aux valeurs traditionnelles tout en étant très matérialistes, les jeunes polonais sont désorientés. L’Église sera-t-elle à la hauteur de leurs questions et de leurs aspirations ?

Grâce à Jean Paul II, "leur pape", tout le pays a connu un même élan d’amour et de réconciliation, mais désormais, c’est du passé, des souvenirs, des espérances qui ne sont plus tout à fait les mêmes devant une vie qui continue. Mais elle aussi n’est plus la même …

Pour les nouvelles générations, la mort du pape polonais a été vécue comme un événement fondateur. Des jeunes sans véritable histoire commune se sont reconnus "polonais" dans leur même attachement à un homme qui avait si bien su exprimer "l’identité polonaise", au-delà des querelles politiques et idéologiques.

Aujourd’hui que les Polonais sont entrés dans la société de consommation, commerce électronique et hypermarchés à l’appui, ils attendent que quelqu’un leur dise comment vivre la foi dans une telle société. D’autant que des pans entiers de la société n’ont pas bénéficié de la croissance et ont été marginalisés ; le chômage est de 20% (40% dans certaines régions). L’Europe qui voudrait se coiuper de ses racines chrétiennes, ne peut à elle être une espérance pour l'avenir.

En outre, l’ancien système a laissé des traces dans la société et dans les institutions : passivité, manque de responsabilité, corruption. Au matérialisme communiste ont ainsi succédé sans transition, le libéralisme économique et le relativisme de l’Occident.

Enfants de leur temps, les jeunes Polonais en ont les traits. Tiraillés entre deux systèmes politiques et économiques, entre plusieurs visages d’Église, entre les séductions de l’Occident et les valeurs de l’Orient, les jeunes sont, au fond d’eux-mêmes, inquiets et désorientés.

"Même les candidats au sacerdoce, écrit le P. Krzysztof Pawlina, recteur du séminaire de Varsovie, sont caractérisés par une personnalité “en morceaux”, une immaturité émotionnelle et des problèmes interrelationnels. Beaucoup de ceux qui entrent aujourd’hui au séminaire ne le font pas parce qu’ils veulent devenir prêtres, mais parce qu’ils ne savent pas quoi faire de leur vie. Et que c’est peut-être le séminaire, peut-être l’université qui pourra leur donner une réponse."

Ils vont venir nombreux à Cologne, plus nombreux qu’on ne l’attendait. N’est-ce pas parce qu’ils voudraient que Benoît XVI leur donne une espérance qui soit à la mesure de leur attente. Mais l’Église saura-t-elle leur répondre autrement que par de pieuses célébrations et le rappel d’une doctrine qui leur apparaît trop rigide ?  (d'après une étude du quotidien "La Croix" )

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