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FlashPress - Infocatho
22 au 27 août 2005 (semaine 34)
 

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2005-08-27 - Burundi
UNE ÉRE D'ESPÉRANCE POURRAIT S'OUVRIR.

"C’est avec une grande satisfaction que l’Église burundaise a constaté le succès du processus électoral dans son ensemble”, au lendemain de l’élection présidentielle.

”La population a été bien préparée, les partis aussi.” a déclaré Mgr Évariste Ngoyagoye, l’évêque de la capitale Bujumbura où doit se tenir devant l’Assemblée nationale l’investiture du nouveau président Pierre Nkurunziza.

”Nous espérons maintenant que la légitimité du pouvoir lui donnera enfin les moyens d’agir pour soulager les souffrances que la population a endurées au long des 12 années de conflit connu par notre pays".

Mgr Ngoyagoye est vice-président de la Conférence épiscopale du Burundi. "Les premiers défis qui attendent le nouveau gouvernement, dit-il encore, sont d’ordre social et économique: remédier à un état de grande misère, améliorer les secteurs scolaire et sanitaire, ou encore affronter la question du paiement des salaires des fonctionnaires. La guerre déclenchée en 1993 a laissé le pays dans un état de dégradation avancée et les besoins sont urgents".

Il souligne aussi que: "Le défi est également d’ordre politique car remporter les élections, c’est une chose, mais construire la paix jour après jour, c'en est une autre. Il ne nous reste qu’à espérer que les nouvelles autorités seront à la hauteur des attentes et qu’elles démontreront leurs engagements dans les faits".

Pierre Nkurunziza, ancien chef de la rébellion hutue des Forces de défense de la démocratie (Fdd), antagoniste de l’armée gouvernementale durant le long conflit soldé par au moins 300.000 morts (dont de nombreux civils), devra également régler le problème encore posé par les Forces nationales de libération (Fnl), dernier et unique groupe rebelle encore actif sur le territoire.

 "On enregistre effectivement encore des violences dans les environs de la capitale, mais ce ne sont pas des actions de grande envergure" indique Mgr Ngoyagoye, qui souhaite, au nom de l’Église burundaise, qu’un accord de paix et un cessez-le-feu soient finalement conclus aussi avec le Fnl.

 "C’est une nouvelle phase qui s’ouvre à présent, après une transition politique dont les gens étaient fatigués. Une nouvelle phase - a conclu l’évêque de la capitale - dans laquelle nous appelons aussi la communauté internationale à soutenir le peuple du Burundi pour lui donner les moyens et la force de se relever et de rebâtir le pays". (source et information : Agence Misna)

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