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FlashPress - Infocatho
22 au 27 août 2005 (semaine 34)
 

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2005-08-27 - France
NOTRE DAME DE PARIS, PAROISSE DE LA MARTINIQUE.

A Notre-Dame de Paris, quinze mille personnes, antillaises dans leur très grande majorité, ont rendu un hommage sobre et émouvant aux 160 morts, dont 152 Antillais, de l'accident d'avion du 16 août au Venezuela,.

Sur le parvis de Notre-Dame, il étaient plus de dix mille Antillais à suivre la cérémonie, durant un peu plus d'une heure, sur un écran géant dans un silence impressionnant, coupé par le requiem de Maurice Duruflé, interprété par la chorale de Notre-Dame, accompagnée par l'orgue de la cathédrale.

A l'intérieur, 3.600 Antillais ont chanté et prié, derrière le Premier ministre, Dominique de Villepin, et une vingtaine de membres du gouvernement. Une délégation d'agents de la circulation et de policiers de la préfecture de police, tous Antillais, fourragère rouge à l'épaule, avaient également pris place dans une travée près des ministres et du maire de Paris, Bertrand Delanoë.

"Beaucoup d'entre vous, a dit l'archevêque de Paris aux Antillais de Paris, sont dans la peine parce que des relations, des amis, ou même des membres de leur famille font partie des victimes du récent accident aérien. Et leur peine est encore plus forte parce qu'ils sont loin et ne peuvent communiquer que par téléphone.

"Alors qu'ils voudraient serrer sur leur coeur et entourer de leurs bras celles et ceux qui sont frappés, ils ne peuvent les consoler que par les mots. Alors qu'ils auraient voulu participer à la prière au stade de Fort-de-France, ils doivent se contenter de penser très fort et avec amour à ceux qui ont prié là-bas.

"Ce soir je voudrais dire à chacune et à chacun d'entre vous que nous sommes proches de vous et que nous patageosvotre souffrance et votre chagrin. Notre Eglise, qui est à Paris, ne fait qu'une seule Eglise avec celle qui est à Fort-de-France.
A vous qui êtes loin de votre pays et loin des vôtres, je vous dis : vous n'êtes pas seuls, vous êtes ici dans votre famille chrétienne."

"Mais si l'Église nous apporte consolation et apaisement, ce n'est pas simplement en nousoffrant le réconfort fraternel de la solidatité, c'es aussi parce qu'elle est messagère d'une promesse de vie plus puissante que l'oeuvre de la mort qui traverse l'histoire des hommes. Cette promesse de vie, nous en ressentons un des premiers signes dans notre rejet et notre horreur de la mort.

"... Le sentiment d'injustice que nous éprouvons devan la mort de nos compatriotes, comme devant toutes les morts innocentes de ce monde, peut essayer de se combattre par la recherche des coupables. Mais, au creux de la douleur, ce n'est pas de juges ni d'avocats dont nous avons besoin, ce qu'il nous faut c'est une parole d'espérance qui surmonte l'irréversible de la mort. Et cette parole, Dieu seul peut la donner ".

La messe s’est terminée par un chant martiniquais, introduit par l'aumônier des Antillais-Guyanais de Paris. Mgr Vingt-trois est ensuite sorti bavarder longuement avec les Antillais tandis que sonnait le célèbre bourdon de Notre-Dame. (source : diocèse de Paris)

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