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22 au 27 août 2005 (semaine 34)
 

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2005-08-27 -
VISITE DE L'AMBASSADEUR DU VENEZUELA AU VATICAN.

Recevant le 25 août Ivan Guillermo Rincon Urdaneta, le nouvel ambassadeur du Venezuela, venu lui présenter ses lettres de créance, Benoît XVI a demandé que l’Église puisse y disposer de l’espace nécessaire à sa mission.

"L'Église, qui ne peut se lasser de proclamer et de défendre la dignité de la personne humaine dans son intégrité et son ouverture à la transcendance divine, réclame pouvoir disposer, de manière stable, de l'espace indispensable et des moyens nécessaires pour accomplir sa mission et son service d’humanisation", a déclaré le pape.

En ce sens, a-t-il ensuite expliqué, "il s'avère nécessaire d'établir diverses formes de collaboration féconde entre l'État et l'Église afin de rendre un meilleur service au développement des personnes et promouvoir un esprit de coexistence en liberté et solidarité, ce qui sera favorable tous".

Il a ainsi souhaité que les relations traditionnelles et historiques entre le Venezuela et le Saint-Siège soient fortifiées dans un esprit de collaboration loyale et constructive, espérant que "les difficultés actuelles se dissipent", car dans ce pays marqué par de fortes tensions économiques et sociales, une partie de l’Église locale s’oppose au président Hugo Chavez et à son projet de "République bolivarienne". 

Alors que le cardinal vénézuélien Rosalio José Castillo Lara, l’ancien président de la Commission pontificale pour l'État de la Cité du Vatican, a dénoncé à plusieurs reprises la  “cubanisation du Venezuela”,  à l'inverse Mgr Baltazar Enrique Porras Cardozo, président de la Conférence épiscopale du Venezuela (CEV), s'est pour sa part refusé d'alimenter la polémique contre le président Hugo Chavez et à donner son opinion sur la légitimité politique du président vénézuelien. 

Benoît XVI a assuré Ivan Guillermo Rincon Urdaneta que "les gouvernements des États n’ont rien à craindre de l'action de l'Église qui, dans l'exercice de sa liberté, cherche seulement à mener à bien sa propre mission religieuse et à contribuer au progrès spirituel de chaque pays".

Il a assuré au diplomate que l’Église catholique partage les préoccupations du peuple vénézuélien et ses espoirs d'un futur meilleur. Ainsi, a appuyé le pape, "le pardon et la réconciliation" promus par l’Église sont "la seule manière d'arriver à une entente stable, sans que les divergences légitimes arrivent à se transformer en confrontations agressives".

Et d’ajouter que la situation sociale ne s’améliorera pas avec des seules "mesures techniques", mais en faisant la promotion des valeurs, en respectant la dimension éthique propre de la personne, de la famille et de la vie sociale.

En janvier 2004, lors d'un rassemblement national, les évêques du Venezuela estimaient que la direction donnée au pays "mettait en discussion la démocratie de participation et l'indépendance des pouvoirs publics" et "tendait à favoriser plutôt le centralisme". En mai 2005, l’archevêque de Mérida, Mgr Porras Cardozo, accusait le gouvernement de chercher à détruire la crédibilité de l’Église à travers la création de faux scandales engageant des prêtres et des évêques. (source : Service de presse du Vatican-VIS)

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