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FlashPress - Infocatho
22 au 27 août 2005 (semaine 34)
 

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2005-08-27 -
SENSIBILITÉS DIFFÉRENTES, UNITÉ ECCLÉSIALE.

Le Vatican n'a pas confirmé l’annonce faite le mercredi 24 août par le supérieur général de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X Mgr Bernard Fellay, qu’il "serait reçu en audience par le pape Benoît XVI" le 29 août.

La rencontre entre le chef des catholiques intégristes et le pape devait être entourée de la plus grande discrétion, mais elle a été rendue publique dans une lettre par l'un des quatre évêques de la Fraternité, le Britannique Richard Williamson, opposé à tout compromis avec le Vatican.

Dans son communiqué en effet, Mgr Fellay ajoute qu'"aucune déclaration ne sera faite avant l'audience", position que semble vouloir contredire Mge Williamson et révélant ainsi une division dans le mouvement catholique intégriste.

La Fraternité saint Pie X s’est retirée de la communion de l’Église catholique romaine lorsque Mgr Lefebvre a passé outre au refus de Jean Paul II le 30 juin 1988 en sacrant, hors de la volonté romaine quatre évêques : le Suisse Bernard Fellay, le Britannique Richard Williamson, le Français Bernard Tissier de Mallerais et l'Argentin Alfonso de Galarreta.

En effet par delà la question du latin et de la messe selon le rite de Trente, les différences sont plus profondes. La Fraternité a rappelé peu avant le décès de Jean Paul II son opposition à l'oecuménisme, qui a conduit "à un affaiblissement de la foi et de la défense de la vérité", Mais tout en saluant l'élection le 19 avril du cardinal allemand Joseph Ratzinger, "élu en opposition au progressisme", selon elle, les quatre évêques de Mgr Lefèbvre attendant de Benoît XVI qu’il récuse concrétement les grands enseignements du concile de Vatican II.

Mgr Ricard, qui appartient à la commission pontificale "Ecclesia Dei", chargée depuis 1988 des relations avec ces mouvements intégristes, a rappelé récemment cette position de l’Église qu’il leur a confirmé, faisant la différence entre l’absolu refus des intégristes et le souci des "traditionnaliste" qui entendent rester fidèles à Rome.

"Mon souci est double, dit-il, c'est une question d'intégration de ces sensibilités dans l'Église d'une part, mais je demande en retour qu'ils respectent la messe que je célèbre et que soient assimilés les grands enseignements du concile".

"J'essaie d'avoir des contacts avec ces mouvements", a expliqué Mgr Ricard, qui a procédé à des ordinations de traditionalistes l'an dernier et accepte dans son diocèse des prêtres de la Fraternité Saint-Pierre et de l'Institut du Christ-Roi. "C'est une question de respect à avoir pour ces gens : pour certains, c'est la messe de leur enfance, d'autres sont attirés par un sens du sacré, le cérémonial". (source : apic - information : cef)

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