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2005-08-31 - Zimbabwé
POUR SURVIVRE, ILS DOIVENT PAYER.

Le gouvernement du Zimbabwe fait barrage à l’aide humanitaire des Églises sud-africaines aux victimes de sa politique de destruction des bidonvilles, d’imposer une taxe sur les couvertures et les produits alimentaires.

Il ne veut pas paraître s’opposer directement à cette assistance, mais en décidant d’imposer une taxe sur les couvertures et les produits alimentaires, il pénalise les populations pauvres et alourdit les charges de ONG caritatives.

Depuis plus d’une semaine, plusieurs milliers de couvertures et 37 tonnes de maïs, de haricot et d’huile offerts par les Églises catholique, luthérienne et anglicane d’Afrique du Sud. Les autorités exigent que les couvertures, parce qu’elles sont neuves,  payent une taxe douanière et pour les cargaisons de nourriture retenues à la frontière, elles réclament un permis d’importation. pour pouvoir être distribués.

Les ONG se sont plaintes de ces mesures qui pénalisent les populations démunies, car il y a urgence. Certaines d’entre elles n’ont pas de toit et dorment encore en plein air "alors qu’il fait froid la nuit", a déclaré à RFI, Radio France Internationale, Nikam Sia Gerio, directeur adjoint de l’ONG "Christian Care" au Zimbabwe.

Les responsables des ONG qui négocient avec le gouvernement zimbabwéen, espèrent pouvoir obtenir gain de cause, en obtenant une exonération, insistant sur le fait qu’il s’agit de dons destinés à des sinistrés. De son côté, en réaction à ce blocage, le "Mouvement pour le changement démocratique" le MDC, principal parti d’opposition du pays, a demandé à l’Afrique Sud d'intervenir auprès du gouvernement du Zimbabwe afin qu’il ne profite pas de la misère issue de la destruction des bidonvilles.

Selon l’ONU, plus de 700.000 personnes ont été victimes de cette opération et les Églises sud-africaines se sont indignées par ces destructions massives d’habitations qui ont jeté leurs occupants dans la rue. (source : apic - information : Allafrica)

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