Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
Du 1 au 3 septembre 2005 (semaine 35)
 

-
2005-09-03 - Kenya
ILS SONT OPPOSÉS A LA NOUVELLE CONSTITUTION.


La plupart des responsables d'Églises chrétiennes au Kenya sont opposés au projet de la nouvelle Constitution car ils estiment qu’elle est une manière habile d'introduire dans le pays loi islamique, de légaliser l'avortement et le "mariage gay".

Ce projet de Constitution publié le 23 août doit être soumis au référendum le 23 novembre. S'exprimant au nom de l'Église du Kenya, un rassemblement d'Églises protestantes traditionnelles et pentecôtistes, ces responsables religieux se disent indignés par ce qu'ils considèrent comme une tentative du gouvernement de leur imposer des tribunaux religieux et de transformer ainsi le Kenya, qui est actuellement un État laïc, en un État religieux, puisqu'elle prévoit la mise en place de tribunaux chrétiens, islamiques et hindous.

"Nous sommes très inquiets de ce nouveau projet de Constitution", a déclaré le pasteur David Githii, modérateur de l'Église presbytérienne d'Afrique orientale. "Plusieurs questions n'ont pas reçu suffisamment d'attention. Nous avons remarqué plusieurs anomalies et contradictions."

Puisque les propositions n'ont pas pu résoudre les questions controversées, estiment les chefs religieux, "et que nous n'avons pas d'alternative, nous appelons les chrétiens à voter "non" au référendum".

Bien plus, ils estiment que la proposition introduit l'inégalité par le biais de la charia. "En ce qui nous concerne, 90% du document est acceptable, mais notre sujet de discorde pour l'avenir est clair. Nous ne voulons pas que se produise ici ce qui s'est passé au Nigeria et au Soudan à cause des lois religieuses (charia)", estime le pasteur Githii.

Les évêques catholiques de leur côté ont réaffirmé ce même point de vue que le Kenya était un État laïc et qu'aucune tentative ne devrait être faite pour introduire des tribunaux religieux dans la Constitution. "J'ai été un délégué à la Conférence constitutionnelle et membre de la Commission judiciaire. Lorsque la proposition a été faite, elle a été rejetée par une majorité de délégués. Ce que je ne comprends pas, c'est comment elle se présente aujourd'hui", a déclaré l'archevêque de Kisumu, Zacchaeus Okoth, au quotidien "Daily Nation" qui dénonce l'introduction du recours possible aux tribunaux islamiques. (source : apic - information : ENI)

Retour aux dépèches