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FlashPress - Infocatho
29 au 31 août 2005 (semaine 35)
 

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2005-08-31 - Argentine
SOEUR LÉONIE DANS LA PAIX DU SEIGNEUR .

Le corps de soeur Léonie Duquet, religieuse des Missions Étrangères de Toulouse, une des deux religieuses françaises disparues en 1977, victimes de la dictature en Argentine, vient d'être identifié par une équipe d'anthropologie légiste.

Elle et sa consoeur Alice Domon, fréquentaient les "Mères de la place de Mai", qui cherchaient leurs enfants disparus. Une activité subversive, aux yeux des militaires.
Elle travaillait comme missionnaire dans des quartiers pauvres de Buenos Aires.

Quelques jours après l’enlèvement de 12 des "Mères de Mai", dont sœur Alice, trahies par l’ex-capitaine Alfredo Astiz,"l’ange blond de la mort", qui s’était fait passer pour le frère d’un disparu pour infiltrer le groupe, Léonie Duquet est à son tour arrêtée dans sa paroisse de la banlieue-sud de Buenos Aires.

Astiz était inquiet de l’impact international que cette rafle avait eu et voulait effacer tous les témoins et les vestiges de son infiltration.
En la jetant dans l’océan depuis un avion, les militaires pensaient la faire disparaître à jamais. C’était compter sans le courant marin, particulièrement fort ce jour-là, qui a ramené sur les rives argentines son corps sans vie, à peine deux jours plus tard.

Pendant vingt-huit ans, les riverains de la petite localité balnéaire de General Lavalle, à 400 km au sud de Buenos Aires, ont ignoré que, parmi les cadavres qu’ils avaient repêchés, figurait celui de Léonie Duquet. Elles avaient été enterrées dans une tombe anonyme aux côtés d'autres victimes de la dictature en Argentine.

"Sur le plan judiciaire, l’identification de tous ces corps va permettre de donner un nouvel élan à l’enquête", espère leur avocat Horacio Mendez Carreras. En France, Alfredo Astiz, âgé aujourd’hui de 56 ans, a été condamné à perpétuité en 1990, par contumace, pour l’assassinat des deux religieuses. En Argentine, il n’a été inquiété qu’après l’annulation des lois d’amnistie par le Parlement, il y a deux ans. Depuis lors, il est en détention dans une préfecture navale, mis en examen pour la torture et l’assassinat de 16 personnes. La France réclame toujours son extradition. (source et information : ACI)

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