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Du 1 au 3 septembre 2005 (semaine 35)
 

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2005-09-03 - Haïti
INSTABILITÉ ET IMPUNITÉ.


La Commission "Justice et Paix" de la Conférence épiscopale d'Haïti a sévèrement critiqué le pouvoir judiciaire et condamné la "perpétuation du règne de l'impunité" dans le pays.

Celui-ci est en effet  le théâtre d'une instabilité politique et d'un sous-développement chronique depuis de longues années.

Le souvenir de l'assassinat de deux prêtres haïtiens tués au mois d'août, l'un en 1994 (période de la dictature militaire de Raoul Cedras après le renversement en 1991 du président élu Jean-Bertrand Aristide) et l'autre en 1998, a été l'occasion pour la Commission "Justice et Paix" de s'interroger sur les raisons d'une telle lenteur de la justice, allant jusqu'à se demander si "la transition" en cours - depuis la chute de du président Aristide en février 2004 jusqu'aux élections prévues dans les mois à venir - "ne sert pas pour couvrir de nombreux cas d'impunité".

Rappelons que le religieux montfortain Jean-Marie Vincent, qui fut assassiné dans la nuit du 28 août 1994, était connu pour son engagement au côté des masses défavorisées et en particulier du secteur paysan; il était également le directeur de la "Caritas" dans le diocèse du Cap-Haïtien.

De même, le P. Jean Pierre-Louis, curé à Port-au-Prince, qui a été assassiné le 3 août 1998, était très connu pour sa simplicité et sa proximité des plus démunis et avait travaillé avec des organisations paysannes. Ce crime est encore impuni.

"Ces citoyens solides ont été assassinés parce qu'ils gênaient les intérêts mesquins de certains milieux" lit-on dans le communiqué que vient de diffuser "Justice et Paix-Haïti". (source et information : Agence Misna)

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