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du 7 au 9 septembre 2005 (semaine 36)
 

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2005-09-07 - Japon
POUR UNE ÉGLISE AU-DESSUS DES NATIONALITÉS.

Pour que son diocèse devienne "une Église au dessus des nationalités", l'évêque de Yokohama, où les catholiques migrants sont deux fois plus nombreux que les fidèles autochtones, envoie un de ses prêtres au Brésil.

Il espère ainsi que l'expérience du travail à l'étranger pour ce prêtre favorisera, en retour, le renouvellement missionnaire du diocèse. Pour Mgr Umemura, l'envoi du P. Hiroyuki Ishikawa, 46 ans, devrait faire progresser le diocèse au dessus des nationalités, c'est pourquoi plusieurs prêtres de son diocèse ont déjà été envoyés au Canada, en Italie et en Ouganda pour des recherches, des études ou pour un travail d'évangélisation.

Le P. Ishikawa, lui-même, souligne que "les résidents étrangers sont d'authentiques diocésains, même si certains catholiques japonais pensent qu'ils sont trop nombreux", et il ajoute : "Pour conscientiser les diocésains, il nous faut pousser le diocèse à devenir une très concrète 'communauté de communautés'. Ce qui signifie pour nous de faire un effort pour prendre en charge la pastorale des étrangers."

Dans le diocèse de Yokohama, les catholiques qui ne sont pas Japonais sont au nombre d'environ 100 000. Ils sont donc deux fois plus nombreux que les catholiques japonais. Dans cette cité portuaire, une majorité de ces catholiques étrangers viennent du Brésil. Pour servir auprès de cette population immigrée, des prêtres brésiliens ont été envoyés au Japon, mais, face à l'ampleur de cette communauté, ils ne sont pas assez nombreux.

Le P. Ishikawa est parti pour le Brésil le 11 août dernier. Après un ou deux ans d'étude de la langue, il participera à la vie pastorale d'un diocèse pendant trois ans, voire plus. Ce qui lui permettra de continuer à approfondir la culture, le style de vie et les problèmes du pays avant de retourner au Japon pour travailler auprès des Brésiliens. "Si les choses étaient comme elles devraient être, nous aurions des prêtres japonais qui serviraient tous les étrangers dans leur propre langue", commente le P. Ishikawa.

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A y repenser, jamais je me suis senti plus proche de Dieu ! Ce fut pour moi une véritable révélation", ajoute-t-il. " "Le mélange des cultures et des nationalités nous aide à apprendre des autres et à élargir nos points de vue." (source et information : Eglises d'Asie-EDA)

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