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FlashPress - Infocatho
du 7 au 9 septembre 2005 (semaine 36)
 

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2005-09-09 -
LE CHRIST, PARFAITE ICÔNE DE DIEU.

Le thème de la catéchèse de Benoît XVI pour l'Audience générale du 7 septembre devant 20.000 fidèles a été l'hymne de la Lettre de saint Paul aux Colossiens, où le Christ est clairement et solennellement défini comme "image du Dieu invisible".

Saint Paul, a expliqué le Pape, utilise le terme grec "Eikon", "icône", tant pour le Christ, "image parfaite de Dieu, que pour l'homme", bien qu'en lui "le péché ait changé la gloire de Dieu incorruptible en une figure corruptible... nous devons donc modifier continuellement notre image sur le modèle du Fils de Dieu".

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Le Christ est entré dans l’humanité pour la gouverner, l’organiser en un «corps», en une unité harmonieuse et féconde. La consistance et la croissance de l’humanité ont en Lui leur racine, leur axe vital, leur «principe». En conclusion, l’hymne célèbre la ‘plénitude’ du Christ, comme le don d’amour du Père; et il s’achève sur un horizon lumineux de réconciliation, d’unité, d’harmonie et de paix, sur lequel se lève, solennelle, la figure de celui qui en est l’auteur, le Christ, Fils «bien-aimé» du Père.

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Le cœur de l'hymne est constitué par les versets 15-20, dans lesquels le Christ entre en scène de manière directe et solennelle, défini comme « image » du « Dieu invisible » (v. 15). Le terme grec eikon, « icône », est cher à l'Apôtre: dans ses Lettres, il l'utilise neuf fois en l'appliquant aussi bien au Christ, icône parfaite de Dieu (cf. 2 Co 4, 4), qu'à l'homme, image et gloire de Dieu (cf. 1 Co 11, 7). Toutefois, avec le péché, celui-ci « a changé la gloire du Dieu incorruptible, contre une représentation, simple image d'hommes corruptibles » (Rm 1, 23), choisissant d'adorer les idoles et devenant semblable à elles.

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Nous devons donc continuellement modeler notre être et notre vie sur l'image du Fils de Dieu (cf. 2 Co 3, 18), car nous avons été « arrachés à la puissance des ténèbres », « placés dans le Royaume de son Fils bien-aimé » (Col 1, 13). Et cela est le premier impératif de cet hymne: modeler notre vie sur l'image du Fils de Dieu, pénétrant dans ses sentiments et dans sa volonté, dans sa pensée.

…."Pour l'Apôtre, le Christ est aussi bien le principe de cohésion (« tout subsiste en lui »), que le médiateur (« par lui »), et la destination finale vers laquelle converge toute la création. Il est l'« aîné d'une multitude de frères » (Rm 8, 29), c'est-à-dire qu'il est le Fils par excellence dans la grande famille des fils de Dieu, dans laquelle le Baptême nous insère.

…"A ce moment de sa lettre, le regard passe du monde de la création à celui de l'histoire: le Christ est « la Tête du Corps, la tête de l'Eglise » (Col 1, 18) et il l'est déjà à travers son Incarnation. En effet, Il est entré dans la communauté humaine, pour la diriger et la composer en un « corps »; c'est-à-dire en une unité harmonieuse et féconde. La consistance et la croissance de l'humanité possèdent dans le Christ la racine, l'axe vital, « le principe »

…."L'hymne se termine donc sur un horizon lumineux de réconciliation, d'unité, d'harmonie et de paix, sur lequel se lève de manière solennelle la figure de celui qui en est l'auteur, le Christ, « Fils bien-aimé » du Père.

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"Les écrivains de l'antique tradition chrétienne ont réfléchi sur ce passage intense. Saint Cyrille de Jérusalem, dans un de ses dialogues, cite le cantique de la Lettre aux Colossiens pour répondre à un interlocuteur anonyme qui lui avait demandé: "Nous disons donc que le Verbe engendré par Dieu le Père a souffert pour nous dans sa chair ? ". La réponse, dans le sillage du Cantique, est affirmative.

Puis selon son habitude de citer un texte des Pères de l’Église, Benoît XVI conclut : "En effet, affirme Cyrille, « l'image du Dieu invisible, le premier-né de toute créature, visible et invisible, pour qui et en qui tout existe, a été donné, dit Paul, pour chef à l'Église: il est, en outre, le premier-né d'entre les morts », c'est-à-dire le premier de la série des morts qui ressuscitent. Cyrille poursuit: « Il a fait sien tout ce qui est propre à la chair de l'homme » et “endura une croix, dont il méprisa l'infamie” (He 12, 2). Nous disons que ce n'est pas un simple homme, comblé d'honneurs, je ne sais comment, qui en raison de son lien avec lui a été sacrifié
pour nous, mais que c'est le Seigneur de la gloire lui-même qui a été crucifié". (source : Service de presse du Vatican-VIS)

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