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FlashPress - Infocatho
10 au 13 septembre 2005 (semaine 37)
 

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2005-09-13 -
PÈLERINS SÉNÉGALAIS DANS LES LIEUX SAINTS CHRÉTIENS.

340 pèlerins sénégalais sous la conduite de Mgr Benjamin Ndiaye, évêque de Kaolack, parcourent depuis le 6 septembre les hauts-lieux de la chrétienté : Jérusalem, le Vatican, Paris et Lourdes.

C'est au grand complet que les fidèles se sont retrouvé au cœur de Paris, le mardi 6 septembre,  à Auteuil en la chapelle Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus. Le choix de cette étape n'est pas fortuit. C’est là qu'est enterré le Père Brottier, qui a marqué l’Église de Dakar et dans cette même chapelle sont exposées aussi les authentiques reliques de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, où le 25 décembre 1925 à minuit, Mgr Le Hunsic alors évêque de Dakar y officiait pontificalement. Ceci explique pourquoi à travers le Sénégal plusieurs paroisses, églises ou chapelles portent le nom de Sainte Thérèse.

Il y eût la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, la chapelle de la Médaille Miraculeuse et Notre-Dame de Paris, où les pèlerins ont prié et chanté de «belles chansons» dans leurs langues en sérère, diola ou ouolof, "au grand bonheur des touristes ou autres pèlerins qui, bien que ne comprenant pas les paroles, étaient subjugués par la beauté des chants," nous dit un pèlerin..

Le sérieux de l’information ne peut nous empêcher quelques anecdotes entre Diolas, Sérères ou Ouolofs. On se plaisante : pour un Ouolof, le retard, c’est toujours la faute d’un Diola, et pour un Diola, la faute d’un Sérère. Et tout se termine par un éclat de rire.

Plus grave, nous confie sérieusement l’un des pèlerins, Jean Pirès, ce sont les estomacs qui sont les premiers dépaysés plus que les pèlerins. Les Sérères veulent leur «couscous», les Diolas leur «kouthia», tout le monde réclamant du riz qu'ils n'ont pas vu depuis trois jours. Certains demandent avec inquiétude aux cuisiniers des hôtels s'ils pourront goûter, ne serait-ce qu'un tout petit peu de riz.

Un pèlerinage de foi, d’amitié, de joie spirituelle. Les pèlerins sont reconnaisants au président sénégalais Abdoulaye Wade  qui leur a donné un coup de pouce. Le Comité interdiocésain du pèlerinage catholique (Cinpec) ne s'était jamais trouvé confronté à une pareille demande et ne pouvait dépasser une limite de 180 pèlerins. Le chef de l’État sénégalais, musulman ayant épousé une catholique, a offert le billet aux 120 catholiques laissés en rade pour qu’ils ne soient pas privés de pèlerinage.  (source : Allafrica)

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