Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
14 au 16 septembre 2005 (semaine 37)
 

-
2005-09-16 - Philippines
S'ATTELER AUX PROBLÈMES DE LA PAUVRETÉ.

Le
parlement des Philippines ayant rejeté les demandes de destitution déposées contre la présidente Arroyo, les évêques catholiques appellent les Philippins à s'atteler aux problèmes du pays tels la pauvreté.

Dans le contexte de crise politique que vivent les Philippines depuis trois mois, le Comité permanent de la Conférence des évêques catholiques des Philippines a publié un communiqué le 13 septembre dernier. Dans ce texte, rédigé à l'issue de la réunion trimestrielle ordinaire du Comité, les évêques disent que ce qu'ils avaient dit le 10 juillet dernier est toujours valable et que leur opinion sur la crise actuelle n'a pas varié.

Dans le document publié en juillet dernier, les évêques avaient choisi la prudence, en ne demandant pas la démission de la présidente Gloria Arroyo, gravement affaiblie politiquement par des soupçons de fraude électorale et de corruption liés à son entourage. Dans le communiqué du 13 septembre, les évêques redisent que la recherche de la vérité sur les malversations éventuellement commises par la présidence doit se faire dans le respect des procédures judiciaires et constitutionnelles ; ils réaffirment aussi qu'il est plus que temps de se pencher sur les problèmes auxquels la nation fait face, tels la pauvreté.

Pour l'épiscopat, "la scène politique est de la responsabilité des laïcs, en tant que catholiques baptisés  écrivent les évêques membres du Comité permanent de l'épiscopat. Dans cette perspective, les catholiques philippins sont appelés à "intensifier leurs prières" et à ne pas "contribuer plus avant au développement de la pauvreté" en "s'impliquant de manière inadéquate dans des activités qui oppriment toujours plus les pauvres et divisent notre peuple".

Le texte se poursuit par un appel à aller de l'avant : "Nous devons désormais nous tourner vers l'avenir et nous saisir du problème plus important et urgent qui est celui de l'effrayante pauvreté de notre peuple - une pauvreté qui, dans une proportion considérable, trouve sa cause dans une politisation excessive." Au nom de notre responsabilité de pasteurs, écrivent encore les évêques du Comité permanent, nous lançons un appel pour que nos difficultés présentes soient abordées "avec sobriété et foi en un Dieu qui nous aime et se soucie de nous".

Selon Mgr Fernando Capalla, archevêque de Davao et président de la Conférence épiscopale, le communiqué du 13 septembre est une « conséquence » du document du 10 juillet. (source et information : Eglises d'Asie-EDA)

Retour aux dépèches