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FlashPress - Infocatho
14 au 16 septembre 2005 (semaine 37)
 

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2005-09-16 -
LE PAPE ET LES RESPONSABLES RELIGIEUX S'ADRESSENT À L'ONU.

Le sommet extraordinaire des Nations unies, du 14 au 16 septembre, qui s'est réuni pour examiner la réforme de l'ONU et la progression des "Objectifs du Millénaire pour le développement", n'a pas laissé indifférents les responsables religieux.

Ces OMD ont été lancés en 2000 afin de diminuer de moitié la pauvreté dans le monde d'ici 2015. Le Sommet suscite de nombreuses divergences entre pays membres. Il s'est déroulé dans une atmosphère assombrie par les scandales qui entourent l'opération 'pétrole contre nourriture' (menée par les Nations Unies en Irak sous Saddam Hussein) qui, de l'avis de nombreux observateurs, réduisent la marge de manœuvre du secrétaire général, Kofi Annan.

Si tous sont d'accord pour reconnaître l'importance de la poursuite des 'Objectifs du Millénaire pour le développement', les pays pauvres déplorent que leurs préoccupations soient occultées par les querelles politiques à propos de l'élargissement du Conseil de sécurité ou la définition du terrorisme. De leur côté, certains pays riches estiment que les problèmes de développement occupent une place trop grande dans les documents en préparation.

Le dimanche 11 septembre, à l'occasion de l'Angélus, Benoît XVI a appellé les chefs d'État de l'ONU à trouver des solutions contre la pauvreté, la maladie et la faim dans le monde. Il a déclaré "faire des vœux fervents pour que les gouvernements réunis trouvent des solutions aux grands objectifs fixés, dans un esprit de concorde et de solidarité généreuse".

"Je souhaite un succès particulier à la mise en œuvre des mesures efficaces et concrètes pour répondre aux problèmes les plus urgents posés par l'extrême pauvreté, les maladies et la faim, qui affligent tant de peuples", a lancé Benoît XVI.

Anglicans, Protestants, Orthodoxes et Catholiques ont signé ensemble un document, appuyé par des membres des communautés musulmanes et juives. "La concentration croissante de la santé dans notre monde, alors qu'un si grand nombre d'êtres humains souffrent, est un scandale qui nous appauvrit tous", écrivent-ils dans cette déclaration.

Ils appellent les chefs d'État et de gouvernement à tenir leur engagement à réduire l'extrême pauvreté d'ici 2015, l'un des objectifs du Millénaire pour le développement approuvé par les Nations Unies en 2000. Ils veulent également établir un partenariat entre les gouvernements et les institutions religieuses concernant les problèmes du développement.  

Le communiqué, qui est également soutenu par certains leaders
juifs et musulmans, a été approuvé lors d'un colloque de quelque 30 responsables religieux, organisé dans la cathédrale nationale de Washington DC, du 11 au 13 septembre. 

"C'est vraiment un scandale que tant d'êtres humains semblent
condamnés à la pauvreté", a déclaré l'un des participants, le pasteur Setri Nyomi, secrétaire général de l'Alliance réformée mondiale (ARM). "Les Églises ont réaffirmé leur détermination à être des partenaires critiques des gouvernements, pour que la voix des pauvres soit entendue, et que les causes de la pauvreté mondiale soient traitées." 

"Si l'Église mondiale ne peut pas s'exprimer sur l'impératif moral que représente le combat contre la pauvreté, qui le peut?" s'est interrogé Geoff Tunnicliffe, directeur de l'Alliance évangélique mondiale du Canada. 

Le pasteur Ishmael Noko, secrétaire général de la Fédération luthérienne mondiale (FLM), a pour sa part déclaré que "ceux qui ont récolté les bénéfices de la mondialisation sont de plus en plus affligés par ce que l'on appelle 'la surabondance'. Cette condition déforme les valeurs de la vie sous ses formes fondamentales, et conduit souvent à la relativisation de la dignité humaine." (source et information : VIS/ENI)

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