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10 au 13 septembre 2005 (semaine 37)
 

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2005-09-13 -
LE POIDS HISTORIQUE DE LA CHRÉTIENTÉ EUROPÉENNE.

Lors de la conférence internationale de Cracovie sur "le rôle de l'Église catholique dans le processus d'intégration européenne", Mgr Giovanni Lajolo a demandé aux chrétiens d'Europe de s'engager dans la défense de l'héritage chrétien du continent.

Dans cette déclaration, le 9 septembre, à l'Académie pontificale de théologie de Cracovie en Pologne, celui qui est comme le 'ministre des Affaires étrangères' du Vatican constate que les chrétiens forment la majorité de la population européenne : 456.581.000 habitants en Europe dont 368.870.000 chrétiens et parmi ceux-ci, 262.690.000 sont catholiques.

Il souligne qu'ils nont pas "le poids correspondant à leur nombre" dans les institution. En outre, les chrétiens seraient à peine "tolérés" et victimes du "politiquement correct". "Le poids de la présence des chrétiens, et spécifiquement des catholiques ne peut pas être ignoré sous prétexte d'une soi-disant laïcité de la communauté politique".

Pour contrer cette évolution négative pour les chrétiens, Mgr Lajolo leur a conseillé de se montrer plus "compétents" sur leur foi, en se référant au catéchisme de l'Église catholique et à sa doctrine sociale. "Tous ces documents devraient appartenir au bagage culturel minimum de chaque chrétien engagé à un certain niveau" a dit le prélat italien, qui les a invités à être "humblement fiers" d'être chrétiens. "Les chrétiens ne doivent pas souffrir d'un quelconque complexe d'infériorité".

Mgr Lajolo a aussi demandé aux fidèles d'être "intrépides". "Il faut rechercher les voies pour faire passer le message chrétien. Il est nécessaire de favoriser les initiatives pour donner une force sociale aux vraies valeurs et s'opposer aux valeurs illusoires".

"Le christianisme est l'unique facteur d'unité entre les différents pays d'Europe, divers par leurs caractères ethniques, linguistiques et culturels"... "L'Église est spontanément un facteur d'unité entre les différentes nations". Ainsi, elle peut "inviter l'Europe à une plus grande cohésion sociale, politique et en même temps à respirer à 'deux poumons' (l'Est et l'Ouest) dans le respect de l'identité propre à chaque nation".

Et Mgr Lajolo d’ajouter: " L'Europe n'aurait peut être pas eu à subir l'humiliation du résultat négatif du référendum sur la Constitution européenne" si une attention "adéquate avait été portée à ces exigences fondamentales et aux diverses sensibilités nationales".

En décembre 2004, lors de la session plénière de l'OSCE à Sofia, en Bulgarie, il avait déjà mis en relief le paradoxe de la discrimination chrétienne au sein des pays membres de l'Organisation. Peu avant, il avait aussi rappelé lors d'une conférence à Rome que le Saint-Siège souhaitait voir "condamné ce qu'on appelle la 'christianophobie', tout comme 'l'islamophobie' et l'anti-sémistisme'". Et ce, particulièrement depuis la Conférence
mondiale contre le racisme, la discrimination et l'intolérance raciale en Afrique du Sud, qui s'est tenue en septembre 2001. (source : Agence Apic - information : VIS)

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