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FlashPress - Infocatho
10 au 13 septembre 2005 (semaine 37)
 

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2005-09-13 -
DANS LE RESPECT DES IDENTITÉS DE CHACUN.

Lors de la cérémonie œcuménique et interreligieuse d’ouverture à la basilique de Fourvière, le dimanche matin 11 septembre, le   président de Sant’Egidio a donné le sens de la rencontre pour la Paix, qui s’ouvrait à Lyon.

"Parmi ses aspirations les plus grandes, Sant’Egidio cultive depuis toujours le rêve de l’Unité entre les chrétiens. C’est pour nous une vision fondée sur l’amour et la prière.

"Il y a 40 ans, se concluait le Concile Vatican II, dont Sant’Egidio est un fruit. En travaillant bénévolement pour les pauvres, en se rassemblant dans la prière quotidienne, en communiquant l’Evangile dans l’amitié et en vivant l’esprit de la rencontre, chaque membre de Sant’Egidio croit profondément que l’unité des chrétiens représente une condition incontournable pour l’unité et la paix des peuples.

"Ce chemin d’unité ne requiert pas l’abandon de son identité ou de sa tradition, mais trouve sa pleine expression dans la communion et la dialogue fraternel."

En disant cela, Marco Impagliazzo, président de la Communauté de Sant'Egidio reprenait ainsi ce qu’avait déjà précisé lors d’une conférence de presse, son fondateur Andrea Riccardi.

Rappelant le drame du 11 septembre 2001, "la date la plus tragique de notre début de siècle, un signal sinistre, confirmé par beaucoup de faits douloureux", Andrea Riccardi avait insisté sur la nécessité d'un dialogue dans le respect absolu des identités de chacun.

"Nous ne croyons pas en une conciliation à l'amiable, à un relativisme à bon marché (...). En contemplant parmi nous toutes ces différences religieuses, nous en comprenons la leçon: il n'y a rien dans ce monde, ni même une religion, qui puisse être hégémonique", avait déclaré M. Riccardi.

Lors de l'ouverture de cette rencontre en fin d’après-midi, au cœur du quartier de la Part-Dieu, l’auditorium Maurice-Ravel, une vaste salle de 2 500 places, était pleine à craquer, Pour l’occasion, de nombreuses personnalités ont pris la parole : outre Andrea Riccardi, le fondateur de la communauté Sant’Egidio, le président mozambicain Armando Emilio Guebuza, Nicolas Sarkozy et Simone Veil devaient notamment exprimer leur vision du dialogue de paix qui doit unir les religions.

"Des rencontres inter-religieuses comme celle qui s'ouvre aujourd'hui sont déterminantes pour résister aux amalgames, promouvoir la paix et répondre aux inquiétudes", a salué le ministre de l'Intérieur et des Cultes, Nicolas Sarkozy. "L'ouverture et le dialogue sont beaucoup plus à même d'aider les fondamentalistes à clarifier leur position que l'exclusion qui mène à la radicalisation", a-t-il expliqué.

"Aujourd'hui, pour les jeunes, toute guerre paraît impossible. Je ne suis pas aussi optimiste", a prévenu Simone Veil, qui n'a pas hésité à évoquer les reproches adressés par la communauté juive à l'Eglise catholique, comme son relatif mutisme sur les exactions nazies ou plus récemment son refus de dénoncer les accents antisémites du film "La passion du Christ" de Mel Gibson.

Rappelant le "Plus jamais ça" des déportés d'Auschwitz, Mme Veil a ajouté: "Nous avons pour partie échoué. Il y a eu le Cambodge, il y a eu le Rwanda, il y a le Darfour aujourd'hui. Mais aussi parce que l'antisémitisme renaît, même dans les pays où il n'y a plus de juifs". (source : Sant'Egidio)

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