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FlashPress - Infocatho
17 au 19 septembre 2005 (semaine 38)
 

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2005-09-19 - Brésil
ÉDIFICES DÉTRUITS MAIS PAS L'ESPOIR.

"Ils ont détruit les édifices, mais pas l’espoir, ni l’envie et le rêve des élèves indigènes du Centre de formation et de culture de Raposa-Serra do Sol de continuer leur chemin et d’apprendre tout ce qui peut être utile pour améliorer leur vie".

Cette déclaration du P. Fernando Rocha, supérieur des missionnaires de la Consolata à Roraima, commente l’attaque perpétrée il y a deux jours contre la mission de Surumu, à environ 230 kilomètres de Boa Vista, capitale de l’État brésilien de Roraima.

Racontant l’agression du complexe, qui abrite un édifice où vivent 3 Sœurs de la Consolata, un autre où vivent 5 missionnaires (dont deux laïcs) et un institut de formation technico-agricole pour élèves indigènes, Père Rocha explique que vers 2 h 00 du matin, samedi, près de 150 personnes ont fait irruption, armées, le visage masqué, munies de fusils et de bâtons.

Arrivés à la mission, fondée au début du siècle dernier et initialement guidée par des bénédictins, qui passèrent ensuite le flambeau à la Consolata, les agresseurs ont brisé les fenêtres, détruit des murs, volé des objets tels que des ordinateurs puis jeté de l’essence et mis le feu aux structures. Ils ont également brutalisé un enseignant et frappé des élèves - ils sont en tout une soixantaine - les blessant légèrement.

L’école est considérée à l’avant-garde au Brésil et veut être la première institution indigène qui sera reconnue à l’avenir par le gouvernement. Aucun missionnaire n’était sur place au moment de l’attaque, étant tous en déplacement. Ils se trouvent actuellement à la maison provinciale à Boa Vista et dans des communautés indigènes.

L’attaque a eu lieu à quelques jours du début des célébrations prévues à Maturuca pour fêter le décret d’homologation des terres indigènes de Raposa-Serra do Sol promulgué le 15 avril dernier, qui prévoit l’expulsion d’environ 7.000 Blancs et l’attribution des terres aux indigènes.

L’attaque a été attribuée par le "Conseil indigène" de Roraima aux cultivateurs locaux de riz et aux propriétaires fonciers opposés à l’homologation. Aucune arrestation n’a eu lieu pour l’instant. "Nous voulons justice et nous demandons surtout qu’elle soit égale pour tous, riches et moins riches" a dit le P. Rocha, qui va partir, avec ses confrères, à Maturuca (300 kilomètres de Boa Vista) pour fêter à partir du 21 septembre l’homologation des terres. (source et information : Agence Misna)

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