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20 au 23 septembre 2005 (semaine 38)
 

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2005-09-23 -
LE NOUVEAU RITUEL DU MARIAGE SELON VATICAN II.

La version française du nouveau rituel du mariage vient d'être publiée, par le Centre national de pastorale liturgique (CNPL). Le nouveau texte modifie quelque peu le découlement de la cérémonie.

Ce «rituel» servira désormais à la célébration des mariages dans toutes les églises catholiques de France. La plus significative des modifications concerne la bénédiction nuptiale elle-même, désormais revalorisée. Signe d’une meilleure attention portée aux gestes, le ministre qui prononcera la bénédiction nuptiale tiendra désormais les mains étendues au-dessus des nouveaux époux, à la manière de l’évêque au moment d’une confirmation et d’une ordination, ou du prêtre pour la consécration eucharistique.

Là encore, il s’agit de mieux «coller» à Vatican II affirmant dans Gaudium et spes que les époux chrétiens "sont fortifiés et comme consacrés par un sacrement spécial".

Il sera possible de placer cette bénédiction immédiatement après l’échange des alliances, plutôt qu’après le Notre Père au terme de la Prière eucharistique. "On a ainsi rassemblé le cœur du sacrement qui fait le mariage", commente Mgr Robert Le Gall.

"Étant donné la revalorisation de la bénédiction nuptiale, qui doit être prononcée par un ministre ordonné, il devient difficile de dire que les époux sont les ministres du sacrement du mariage", reconnaît le jésuite Pierre Faure, coordinateur du groupe de travail sur le rituel du mariage : "Si les époux sont bien ministres de l’échange des consentements, la totalité du sacrement du mariage est faite de cet échange et de la bénédiction ".

Des évolutions notables concernent aussi l’échange des consentements. Ainsi, le dialogue qui le précède est plus développé. S’il n’emploie plus le mot de «fidélité», il en développe clairement le thème, précisant que «les époux se promettent amour et respect pour toute leur vie». Prenant également en compte l’exhortation apostolique Familiaris consortio de Jean-Paul II (1981), le dialogue ajoute que "les époux s’engagent à éduquer leurs enfants selon l’Évangile du Christ et la foi de l’Église». Les époux peuvent ajouter qu’ils s’engagent «à assumer ensemble leur mission de chrétiens dans le monde et dans l’Église".

Quant à l’échange des consentements lui-même, au cours duquel le ministre est donc invité à étendre la main en direction des époux, voire à la poser sur leurs mains jointes, il s’enrichit d’une troisième formule où ce sont les époux eux-mêmes qui se demandent mutuellement leur consentement.

Enfin, troisième évolution majeure, le rituel francophone donne la possibilité de prononcer la profession de foi au cours de la célébration. "On accueille de plus en plus d’époux dont l’un, ou les deux, est éloigné de la foi de l’Église, rappelle Pierre Faure. Il est alors important de leur rappeler qu’ils se marient dans la foi de l’Église, et non dans la leur".

Si rien n’est précisé concernant les mariages mixtes, ce rituel a le souci que soit célébré un mariage comme l’Église le veut, mais tout en respectant l’autre. «Même s’il n’y a pas sacrement, il peut y avoir un lien de mariage", précise pour sa part Mgr Le Gall.

Par contre, rien n’est prévu pour une éventuelle bénédiction de divorcés remariés, qui reste "une question douloureuse à laquelle l’Église est attentive", fait-il remarquer. (source et information : CNPL/CEF)

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