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17 au 19 septembre 2005 (semaine 38)
 

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2005-09-19 - France
LE PROCÈS D'UN RELIGIEUX PRÊTRE CANADIEN.

Religieux des Frères de Saint Vincent de Paul, le P. Denis Vadeboncoeur déjà condamné au Canada pour des faits de pédophilie, comparaît actuellement devant la cour d'assises de l'Eure en Normandie pour des viols sur mineur.

Ces faits dont il est accusé ont eu lieu alors qu'il était en fonction dans la paroisse de Lieurey dans ce diocèse de Normandie, entre 1989 et 1992. Il a été mis en cause en 2000 par un jeune homme de 25 ans alors, qui affirmait avoir été victime du prêtre quand il était âgé de 14 à 17 ans. Écroué durant quatre mois, le prêtre a ensuite vécu retiré dans une communauté religieuse en France.

L'accusé a reconnu les faits et s'est déclaré "responsable de tout" dès l'ouverture de son procès. C'est son bref séjour de 3 mois et demi en prison, de décembre 2000 à mars 2001, qui l'aurait conduit à cette reconnaissance de son entière responsabilité.

Condamné en 1985 au Canada à 20 mois de prison pour "grossière indécence, sodomie et agressions sexuelles sur des adolescents", il encourt cette fois une peine de 20 ans de réclusion criminelle.

Denis Vadeboncoeur avait été nommé en 1988 curé de Lieurey, par l'évêque d'Évreux Mgr Jacques Gaillot. Au cours de son  témoignage, Mgr Gaillot a déclaré qu'il "regrettait" de l'avoir nommé. Il a expliqué avoir été "sensible à un appel au secours" du prêtre, ajoutant : "Aujourd'hui je reconnais que j'ai fait une erreur", ajoutant qu'à l'époque "il était moins sensible à ce problème de la pédophilie qu'aujourd'hui".

Son successeur, l’actuel évêque d’Évreux,  Mgr Jacques David, qui a par ailleurs contredit Mgr Gaillot sur plusieurs points, a également déclaré que "comme les Français moyens il n'avait perçu que tardivement la gravité" du problème de la pédophilie, "il y a 6 ou 7 ans".

L'évéché d'Évreux a été mis en cause par un policier du SRPJ de Rouen qui a enquêté pour tenter de découvrir si Denis Vadeboncoeur avait fait d'autres victimes que Jean-Luc entre 1988 et 2000 dans l'ouest de l'Eure.

Le commandant Jean-Yves Briand a dénoncé la disparition de pièces du dossier du P. Vadeboncoeur à l'évéché, pour laquelle a été mis en cause un ancien secrétaire de Mgr Gaillot, alcoolique et décédé. Il a reproché à Mgr Jacques David, en fonction quand l'affaire a éclaté, d'avoir alors publié une lettre ouverte à ses paroissiens pour leur demander "compassion et miséricorde" envers le P. Vadeboncoeur, "sans aucun mot pour la victime". (information : évêché d’Évreux)

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