-
2005-09-29 -
L'ÉGLISE S'INTERROGE SUR SA PLACE EN EUROPE.

L'assemblée plénière des Présidents du conseil des Conférences épiscopales d'Europe, la CCEE, qui traitera de: "Le Concile Vatican II et l'Europe. Quels enseignements pour l'avenir?" s'est ouverte à Rome le jeudi 29 septembre.

Jusqu'au 2 octobre y prennent part les 34 Présidents de Conférences invités par le cardinal Camillo Ruini, Président de la Conférence épiscopale italienne. La première journée des travaux sera consacrée au Concile et à l'Europe, 40 ans après la clôture de Vatican II.

En se fondant sur les indications conciliaires, les prélats étudieront la mission évangélisatrice dans le cadre du CCEE, tout particulièrement en matière de vocations, de catéchèse, de communication et de migrations.

"Quelle influence les Églises ont-elles aujourd'hui et comment évangéliser l'Europe ?" se demande le secrétaire de la CCEE, Mgr Aldo Giordano, car il existe une tension entre ceux qui, dans l'Église, prônent une présence discrète "le levain dans la pâte", et ceux qui souhaitent tenir un discours plus prophétique, assumant le risque d'être minoritaires.

Les présidents des conférences épiscopales n'ont pas l'intention de revenir sur la polémique des racines chrétiennes de l'Europe. "Nul ne sait aujourd'hui ce que va devenir la Constitution européenne, dit encotre Mgr Giordano, après le rejet français et hollandais."

Durant ces journées, la CCEE traitera aussi des problèmes de l'œcuménisme en vue de la prochaine III Assemblée œcuménique européenne, l'AOE. Le cardinal Cormac Murphy O'Connor, archevêque de Westminster (GB), exposera le programme de la première étape de l'AOE (Rome, 24-27 janvier 2006).

La seconde partie des travaux, en particulier le vendredi et le samedi, abordera les divers sujets prioritaires des Conférences épiscopales européennes tels la  dernière Journée mondiale de la jeunesse, le récent referendum italien sur la fécondation assistée, le débat espagnol sur la famille et le problème de l'euthanasie.

Les participants traiteront aussi des relations des Églises avec l'Union Européenne ou du processus d'unification, y compris le problème de l'admission de la Turquie. A propos du report du voyage du pape de 2005 à 2006, selon la décision du gouvernement turc, Mgr Giodano remarque : "Même si l'attitude du gouvernement turc doit s'interpêter plus comme un acte d'hostilité à l'égard du patriarche oecuménique qu'à l'égard du pape lui-même, ce n'est pas un signe positif de respect de la lberté religieuse dans ce pays."

Cette assemblée s'achèvera dimanche par la participation de ses membres à la Messe inaugurale du Synode des Evêques en la Basilique vaticane. (source et information : Service de presse du Vatican-VIS)

Retour aux dépèches