Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
30 septembre au 3 octobre 2005 (semaine 40)
 

-
2005-10-03 -
L'OUVERTURE DU 11ème SYNODE DES ÉVÊQUES.


Le 11ème synode des évêques, le premier du pontificat de Benoît XVI, s'est ouvert dimanche 2 octobre à 9h 00 par une messe solennelle présidée par le pape en la basilique Saint-Pierre au Vatican.

Cette assemblée synodale, une instance créée par Paul VI en 1965 sur proposition du concile Vatican II, avait été convoquée avant sa mort par Jean Paul II, le prédécesseur de Benoît XVI, sur le thème de l'eucharistie. Elle se conclura le 23 octobre après l'adoption de "recommandations".

Avec les quatre Chinois, le synode aurait dû compter 256 "pères synodaux" provenant de 118 pays, dont 55 cardinaux, huit patriarches des Eglises catholiques orientales, 82 archevêques, 123 évêques, 36 présidents de conférences épiscopales et 12 religieux. 177 d'entre eux ont été élus par les assemblées épiscopales de leur pays.

Par ailleurs le pape a invité douze Eglises orthodoxes, anglicanes et protestantes à envoyer au synode un représentant qui pourra participer aux débat mais sans droit de vote. Dix d'entre elles avaient répondu positivement samedi.

Avec le thème de "l'Eucharistie, source et sommet de la vie et de la mission de l'Eglise", les "pères synodaux" discuteront de sujets aussi variés que la liturgie, la baisse de la pratique religieuse, la chute des vocations, les relations avec les autres confessions chrétiennes (oecuménisme), l'accueil des divorcés remariés, et plus généralement de la morale chrétienne.

Dans son homélie, Benoît XVI a repris le thème du Synode : "L’Eucharistie : source et sommet de la vie et de la mission de l’Église en commentant la liturgie du XXVII° Dimanche du temps ordinaire qui présentait l’image de la vigne :

"Le vin, et avec lui, la vigne sont devenus l’image du don de l’amour, dans lequel nous faisons faire une expérience du goût du Divin", a déclaré le pape.

La première pensée, c’est que " à l’homme, créé à son image, Dieu a donné la capacité d’aimer, et donc la capacité d’aimer aussi son Créateur. Avec le chant d’amour du prophète Isaïe, Dieu veut parler au cœur de son peuple - et aussi à chacun d’entre nous… Dieu nous attend. Il veut être aimé par nous : un tel appel ne devrait-il pas toucher notre cœur ?... Trouvera-t-il une réponse ? Ou, cela se passe-t-il comme avec la vigne, dont Dieu dit en Isaïe : ‘Il attendait qu’elle produisît du raisin, mais elle produisit du verjus’ ? Notre vie de chrétien n’est-elle pas souvent plutôt du verjus que du vin ? Auto commisération, conflit, indifférence ? "

Après avoir décrit la bonté de la création de Dieu et la grandeur de l’élection par laquelle Il cherche et aime l’homme, les lectures présentent aussi l’échec de l’homme dans le prophète Isaïe. "Dans l’Evangile, dit Benoît XVI, l’image change : la vigne produit du bon raisin, mais les fermiers le gardent pour eux… Ils veulent se faire eux-mêmes les propriétaires ; ils s’emparent de ce qui ne leur appartient pas ». Ces fermiers locataires sont comme un miroir aussi pour les hommes d’aujourd’hui, auxquels la création a été confiée : «Nous voulons en être nous-mêmes les patrons, et tout seuls.

"Nous voulons posséder le monde et notre vie elle-même de manière illimitée. Dieu est un obstacle pour nous. Ou bien on Lui consacre une simple phrase, ou bien Il est écarté de la vie publique, au point de perdre toute signification… Mais là où l’homme se fait le seul patron du monde et le propriétaire de lui-même, il ne peut y avoir la justice. Il ne peut qu’y régner l’arbitre du pouvoir et des intérêts".

Le troisième élément souligné par le Saint-Père, est le jugement du Seigneur sur sa vigne et sur nous aujourd’hui. "La menace de jugement nous concerne nous aussi, l’Église en Europe, l’Europe et l’Occident en général. Par cet Evangile, le Seigneur crie aussi à nos oreilles les paroles de l’Apocalypse adressées à l’Eglise d’Ephèse : "Je vais venir à toi pour changer ton candélabre de son rang, si tu ne te repens pas"(2,5). A nous aussi, la lumière peut être enlevée, et nous faisons bien si nous laissons résonner cet avertissement dans notre âme, avec tout ce qu’il a de sérieux".

"Le Christ en personne est devenu la vigne, et cette vigne porte toujours de bons fruits : la présence de son amour pour nous, qui est indestructible. Ainsi, ces paraboles débouchent finalement dans le mystère de l’Eucharistie, dans laquelle le Seigneur nous donne le pain de la vie et le vin de son amour, et nous invite à la fête de l’amour éternel… Dans la Sainte Eucharistie, de la Croix, Il nous attire tous à Lui (Jn 12,32) et nous fait devenir des sarments de la vigne qu’Il est lui-même." (source : Service de presse du Vatican-VIS)

Retour aux dépèches