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3 au 6 octobre 2005 (semaine 40)
 

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2005-10-06 -
UNE CHAPELLE PARISIENNE DÉDIÉE AUX MORTS DE LA RUE.


Au coeur de Paris, dans un quartier où se retrouvent bien des misères humaines et spirituelles, une vient d'être dédiée aux morts de la rue, à ceux qui n'ayant pas de domicile, vivent sur les trottoirs et qui, la plupart, sont morts inconnus.

C’est une petite chapelle, au fond de l’église de l'église Saint-Leu-Saint-Gilles, dans le premier arrondissement de la capitale. Éclairés par de menues lucioles, 33 petits cadres sont accrochés au mur, comme des e-voto. Chacun porte un nom. Celui
d’un homme ou d’une femme "de la rue". Décédé. Moyenne d’âge : 35-40 ans.

Juste à côté : une sculpture de saint Joseph Benoît Labre, "patron des sans-logis" et des sans domicile fixe, béatifié par Pie IX en 1860 et canonisé par Léon XIII en 1883.

La petite chapelle a été bénie le dimanche 2 octobre et elle est créée à l'initiative de l’association «Aux captifs, la libération», qui fondée en 1981 par le P. Patrick Giros et qui, depuis vingt-quatre ans, accompagne les personnes les plus désocialisées du quartier et de trois autres secteurs : les 10e, 12e et 16e arrondissements de Paris. "L’idée est venue cet été, après le décès de plusieurs gens de la rue que l’on connaît et qui sont enterrés, anonymes, au cimetière de Thiais dans la banlieue de Paris", explique Christophe Louis, responsable de l’antenne de Paris Centre.

"Or Thiais, c’est loin, et leurs amis nous disaient souvent qu’il manquait un lieu de mémoire dans Paris. On a donc décidé de créer cette chapelle, ici, à l’église Saint- Leu, lieu d’origine de l’association." C’est le P. Denis Hétier qui a sculpté saint Benoît Labre. Et ce sont Michel et Dominique, 57 ans, venus de la rue il y a trois ans, qui ont restauré la chapelle quelques jours avant la bénédiction.

"On est heureux d’être arrivés au bout, surtout pour ceux qui sont morts", explique Michel. "Ils ne seront pas oubliés… et ils ne nous oublient pas non plus ! Les frères de la rue font partie de notre famille."

Dans cette paroisse où tous les troisièmes jeudis du mois, les "frères de la rue" viennent prier, et où le samedi matin ils reçoivent un petit déjeuner, la chapelle va désormais revêtir une importance particulière pour les paroissiens, car ces "Frères de la rue" isont des "icônes du Christ", comme l’a souligné dans son homélie de la bénédiction, le curé de la paroisse, le P. Geoffroy, religieux Trinitaire. (source : La Croix - Information : Aux Captifs la libération)

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