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en marge du Synode (octobre 2005 (semaine 41)
 

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2005-10-10 - Le Synode
LES ÉGLISES ORIENTALES A PART ENTIÈRE.


L'une des caractéristiques de ce Synode est la présence active des Églises orientales qui est révélatrice de leur actualité pour aider l'Église universelle à affronter les problèmes contemporains à la lumière de leurs traditions millénaires.

S.B. Ignace Pierre VIII Abdel-Ahad, patriarche d'Antioche des Syriens, dès la première Congrégation générale, soulignait tout spécialement le lien entre Pâque chrétienne et Pâque juive en disant : "Certaines des premières communautés syriennes d’Antioche sont issues de Jérusalem d’Antioche et de la Mésopotamie des communautés judéo-chrétiennes. C'est pourquoi en passant au christianisme les chrétiens d’Antioche ne se sont pas détachés de leurs traditions anciennes surtout des fêtes juives, comme la fête de Pâques ou Pesah en hébreu ou Pesho en araméen."

Il citait ce développement du parallélisme chez saint Ephrem le Syrien : "En Egypte fut versé le sang de l’agneau pour la délivrance du peuple et à Sion fut versé le sang de l’Agneau de la vérité. En regardant ces deux agneaux nous constatons leurs ressemblances et leurs divergences. L’agneau de l’Egypte fut comme un mystère dans l’ombre tandis que l'Agneau de la vérité est son accomplissement."

..."
Dans cette spiritualité, l’Eglise syrienne vit tous les dimanches de l’année le Mystère Pascal, sauf les dimanches de l’Avent et du Carême. C’est vers l’Eucharistie que les fidèles se tournent pour obtenir la purification de leurs péchés et le remède de Vie."

De son côté, Grégoire III Laham, patriarche d’Antioche des Greco-melkites a demandé à ce que le rôle des chrétiens arabes soit revalorisé face au terrorisme et au fondamentalisme religieux. Commentant l’Instumentum laboris – l’instrument de travail – élaboré pour le synode, le patriarche a souligné qu’il y manquait une mention du rôle de "l’Eglise des Arabes". "Dans la situation actuelle, avec la guerre en Irak, avec le conflit israélo-palestinien, avec l’accroissement du fondamentalisme islamique et l’extension du phénomène du terrorisme, il est très important de rappeler aux chrétiens arabes leur rôle d’Eglise ‘des Arabes’, dans le contexte de l’Islam".

Une telle mention, a poursuivi le patriarche, "contribuerait à rendre courage aux chrétiens dans le monde arabe et dans les pays islamiques et serait très favorablement reçue dans ce monde et dans ces pays".

Enfin il a souhaité que le Synode aborde la question de Jérusalem et de la Palestine, "patrie spirituelle de tous les chrétiens". Pour le patriarche, le synode doit dire "un mot pour la paix de la Ville sainte et de la Terre sainte, clef de la paix au
Proche-Orient et dans le monde entier et qui pour nous, chrétiens du monde arabe, est de la plus haute importance pour la préservation de la présence chrétienne dans ce monde arabe".

D'autres Églises orientales ont aussi témoigné de leur vitalité et de leur espoir que l'Église tienne compte davantage de leur réalité ecclésiale. En parcourant les recensions quotidiennes, nous entendons ainsi les Églises syro-malabares de l'Inde, coptes d'Égypte et d'Éthiopie. Pour cela se reporter au déroulement quotidien du synode.

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