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du 12 au 14 octobre 2005 (semaine 41)
 

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2005-10-14 -
LA CATÉCHÈSE DE BENOÎT XVI SUR LE PSAUME 121.


Le mercredi 12 octobre, dans sa catéchèse, Benoît XVI
a poursuivi son commentaire du psaume 121 : "La religion biblique est ferment de justice et de solidarité. La communion avec Dieu appelle nécessairement la communion entre les frères".

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Comme on le sait, a-t-il dit,Jérusalem est ville de la paix. "Shalom" fait allusion à la paix messianique, qui rassemble en elle joie, prospérité, bien et abondance. Dans l'adieu final que le pèlerin adresse au temple, à la « maison du Seigneur notre Dieu », le « bien » s'ajoute même à la paix: « je désire ton bien » (v. 9).

"On a ainsi, sous une forme anticipée, le salut franciscain: « Paix et bien! ». Nous sommes tous un peu franciscains dans l'âme. C'est un souhait de bénédiction sur les fidèles qui aiment la ville sainte, sur sa réalité physique de murs et de palais dans lesquels frémit la vie d'un peuple, sur tous les frères et les amis. De cette façon Jérusalem deviendra un foyer d'harmonie et de paix.

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Nous concluons notre méditation sur le Psaume 121 par une suggestion de réflexion inspirée par les pères de l'Eglise, pour lesquels la Jérusalem antique était le signe d'une autre Jérusalem, elle aussi, « construite comme une ville où tout ensemble ne fait qu’un ».

"Cette ville – rappelle saint Grégoire le Grand dans ses Homélies sur Ezéchiel – « a déjà ici un grand édifice dans les coutumes des saints. Dans un édifice, une pierre soutient l'autre, car l'on pose une pierre sur l'autre, et celui qui soutient un autre est à son tour soutenu par un autre. Il en est ainsi, précisément ainsi, dans la sainte Eglise où chacun soutient et est soutenu. Les plus proches se soutiennent mutuellement, et grâce à eux s'élève ainsi l'édifice de la charité.

"Voilà pourquoi Paul avertit, en disant: “Portez les fardeaux les uns des autres et accomplissez ainsi la Loi du Christ” (Ga 6, 2). Soulignant la force de cette loi, il dit: “La charité est donc la Loi dans sa plénitude” (Rm 13, 10). En
effet, si je ne m'efforce pas de vous accepter tels que vous êtes, et que vous ne vous engagez pas à m'accepter tel que je suis, l'édifice de la charité ne peut pas s'élever entre nous, qui sommes pourtant liés par un amour réciproque et patient ».

"Et pour compléter l'image, il ne faut pas oublier qu'il « y a un fondement qui supporte tout le poids de la construction et il s'agit de notre Rédempteur, qui tout seul tolère dans leur ensemble nos comportements à tous. L'Apôtre dit de lui: “De fondement, en effet, nul n'en peut poser d'autre que celui qui s'y trouve, c'est-à-dire Jésus Christ” (1 Co 3, 11). Le fondement porte les pierres et n'est pas porté par les pierres; c'est-à-dire que notre Rédempteur porte le poids de toutes nos fautes, mais en lui il n'y a eu aucune faute à tolérer »

"Et ainsi, saint Grégoire nous dit ce que signifie le Psaume concrètement pour notre vie de tous les jours. Il nous dit que nous devons être dans l'Eglise d'aujourd'hui une véritable Jérusalem, c'est-à-dire un lieu de paix, « nous portant les uns les autres », tels que nous sommes: « nous portant ensemble », dans la certitude joyeuse que le Seigneur « nous porte tous ». Et ainsi, l'Eglise croît comme une véritable Jérusalem, un lieu de paix. Mais nous voulons également prier pour la ville de Jérusalem, afin qu'elle soit toujours plus un lieu de rencontre entre les religions et les peuples, qu'elle soit réellement un lieu de paix." (source : Service de presse du Vatican-VIS)

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