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15 au 17 octobre 2005 (semaine 42)
 

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2005-10-17 - Chine
ROME POURRAIT NOMMER MOINS D'ÉVÊQUES CLANDESTINS.


Le Père jésuite Hans Waldenfels, spécialiste de la vie de l’Église en Chine, pense que les Eglises chinoises, patriotique et clandestine, avancent laborieusement vers l'unité et qu'ainsi la nomination d'évêques clandestins est moins indispensable.

Dans un article intitulé : "La Chine est en train de s'ouvrir", et publié par la revue "Civiltà Cattolica", du 15 octobre. Il estime même qu’il n'est plus nécessaire, dans certains cas, que Rome continue de nommer des évêques clandestins.

L'auteur allemand, qui s'est rendu de nombreuses fois en Chine, se réjouit ainsi de ce que "partout où l'on aille, l'on puisse voir le portrait du nouveau pape". Il affirme ainsi qu'on lui a "demandé plusieurs fois si le nouveau pape viendrait en Chine". Il faut donc que "Rome renonce à donner une succession à sa ligne, non-officiellement reconnue du point de vue gouvernemental".

"Dans le cadre de l'Eglise locale officielle, on est arrivé, ou l’on est en train d’arriver, à un nouvel accord", affirme-t-il dans cette revue que l’on sait être relue par la Secrétairerie d'Etat du Vatican.

Le P. Waldenfels précise ainsi que, désormais, "avant d'être consacrés évêques de la communauté officielle, les candidats cherchent normalement à obtenir la nomination du Saint-Siège". Prenant le cas particulier d’un évêque récemment nommé par Pékin et reconnu par Rome, il pense qu’il était prévisible qu’un successeur à l’évêque clandestin en place ne soit pas nommé par le Saint-Siège.

Les faits sont révélateurs, même si certaines décisions governementales semblent être contraires. L'Eglise patriotique chinoise officielle célèbre depuis les années 1990 la messe "avec tous les rites que nous connaissons chez nous", si bien qu'il n'y a plus "aucune distinction avec la liturgie célébrée dans la clandestinité"... "Alors que l'Eglise officielle donnait, il y a une vingtaine d’années, une impression de fermeture, pour ne pas de dire de frayeur, (…) aujourd'hui, le nom du pape est toujours prononcé dans le canon, à haute voix".

Par ailleurs, "il y a déjà des régions dans lesquelles, en pratique, on ne parle plus d'Eglise clandestine", ajoute
le Père jésuite qui souligne ainsi qu'"il y a des églises clandestines auxquelles on peut accéder librement", relevant qu'"il se peut également dans certains cas que la 'cathédrale' d'un 'évêque clandestin' soit plus grande que celle de l''évêque officiel' parallèle".

Il faudra cependant du temps pour que "le gouvernement chinois considère que la nomination des évêques n’est pas qu’une question interne à la Chine", tandis que le Vatican, "pour des motifs surtout théologiques", y voit une question religieuse interne également à l’Église". (source : apic – texte : Civilta cattolica)

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