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18 au 21 octobre 2005 (semaine 42)
 

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2005-10-21 - France
LE CENTENAIRE DE LA F.P.F.


La Fédération protestante de France fête son centenaire. Le Premier ministre français et plus de 600 invités l’ont célébré, le vendredi 21 octobre, à la Maison du protestantisme à Paris.

C’est le 25 octobre 1905 qu’est née la Fédération protestante de France (FPF). Elle fête son centenaire aujourd’hui. Pour la dizaine de fondateurs, représentants cinq Églises, il s’agissait de rapprocher les Églises de la Réforme, alors très divisées entre tendances «libérale» et «orthodoxe», afin d’adopter une attitude commune face à la séparation des Églises et de l’État. En fait la première assemblée générale de la FPF se tiendra à Nîmes en 1909 et consacrera publiquement son existence.

Cette loi française de la laïcité a permis la mise en place d’associations cultuelles, plus adaptées aux situations nées de l’exercice des cultes religieux, chose qui ne pouvait s’inscrire dans les associations nées de la loi de 1901.

Aujourd’hui la FPF voudrait que soit toilettée cette loi de 1905 pour faciliter les activités sociales et culturelles des associations cultuelles, comme le demande, depuis deux ans, le pasteur Jean-Arnold de Clermont, son président. "La laïcité ne doit pas devenir une religion qui exclurait les convictions religieuses," dit-il.

Le Ministre de l'Intérieur, Niclas Sarkozy est d'accord. Le président Chriac et le Premier Ministre sont beaucoup plus nuancés. Ils l'ont fait savoir à l'inauguration de ces journées.

La FPF connaît actuellement plusieurs défis dont celui de ses relations avec son aile évangélique qui compte plus de 350.000 membres, c’est-à-dire presque autant que les fidèles de l’Église Réformée.

Ce chiffre de 350.000 fidèles évangéliques grimpe à 400.000 si l’on inclut les «Églises issues de l’immigration», selon la terminologie prônée par le pasteur réformé Bernard Coyault.

Le défi se situe ainsi : «Les Églises historiques (principalement luthéro-réformées) ne doivent pas se résoudre à la logique du développement séparé» d’avec ces communautés colorées, constituées plus ou moins indépendamment d’Églises des anciens pays de mission. Et d’appeler à «la capacité de valoriser ces Églises issues de l’immigration par les Églises historiques».

Un autre problème à résoudre est celui de la fragilité des œuvres sociales protestantes qui, «depuis trente ans, explique le pasteur de Clermont, doivent faire face à des problèmes techniques, juridiques, scientifiques, de plus en plus pointus.» Il est nécessaire, en ce domaine, de trouver de nouveaux moyens de financement.

Reste encore à résoudre  l’engagement politique de la FPF, en particulier dans le défi de l’Europe. «Dans les deux années à venir, les Églises protestantes devront partager leur conviction sur la noblesse du politique et la justice», souligne le pasteur de Clermont qui, en tant que président de la Conférence des Églises européennes (KEK), doit rencontrer dans quelques jours le président de la Commission européenne José Manuel Barroso compte bien lui redire la «détermination des Églises à ne pas laisser le projet européen partir à vau-l’eau».

Cette dimension désormais européenne du protestantisme n’était sans doute pas imaginable il y a un siècle. De même que n’étaient pas imaginables en 1905 l’ampleur et la visibilité de l’unité donnée au protestantisme en un siècle. Unité qui, aujourd’hui, insiste encore le président de la FPF, «ne pose pas de problèmes majeurs, même avec les évangéliques». (source et information : FPF)

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