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2005-10-24 - Colombie
DIALOGUE DIRECT ENTRE GOUVERNEMENT ET GUÉRILLA .

La Commission épiscopale d’accompagnement de la négociation avec le second groupe armée-évêques souhaitent des pourparlers directs entre le gouvernement et la guérilla pour que se développe un véritable processus de paix.

Ce processus de paix avec l’Armée de libération nationale (Eln) doit en effet passer avant tout par une ‘phase d’exploration’ du dialogue entre la guérilla et le gouvernement: telle est la demande formulée par la Commission épiscopale à l'issue d'une rencontre à la "Maison de la Paix" de Quirama, département nord occidental de Antioquia, avec Francisco Galán, représentant de l’ELN, sorti temporairement de la prison d’Itagüí avec pour mandat de faciliter le lancement des négociations.

“Les évêques, provenant de régions où l’on vit au quotidien le conflit armé et social, ont reçu une demande de pardon de Galán et du Comando central de l’ELN pour la récente mort de Mgr Emilio de Jesus Jaramilli et de deux prêtres, pertes causées par le groupe armé” rapporte la Commission.

" Le pardon a été accordé mais avec l’espoir que l’on arrive à la paix”. Les prélats ont réaffirmé que le conflit est “un dommage social” car il supprime les moindres opportunités de survie pour les civils: “Leurs vies sont menacées par un danger constant et structurel, enraciné dans le passé, sans que les causes l’ayant engendré n’aient encore été résolues” a précisé la Commission.

Avec la rencontre entre les évêques et Galán, les consultations à la ‘Maison de la Paix’ de Quirama entre l’Eln et la société civile ont été déclarées officiellement ouvertes. Galán aura un délai de 3 mois pour relancer les tractations entre les parties: une tentative précédente de rapprochement avait échoué en avril dernier lorsque l’ELN avait rejeté la médiation du Mexique, à cause du vote exprimé par son gouvernement contre Cuba au sein de la Commission des droits de l’Homme des Nations unies.

Reste encore la question des négociations vec les FARC. (source : Agence Misna)

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