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22 au 24 octobre 2005 (semaine 43)
 

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2005-10-24 -
COMMENT LIRE LES PROPOSITIONS DU SYNODE.

Pour Mgr Roland Minnerath, secrétaire spécial du Synode, le but du synode n’est pas « d’introduire des nouveautés doctrinales ou disciplinaires dans la vie de l’Eglise, mais de renouveler l’approche pastorale dans les différentes situations ».

Cette Conférence de presse se tenait le lundi 24 octobre au siège de l'Association italienne de la presse étrangère. Il a tenu à faire remarquer ce qu'avait publié le Bulletin du Synode. « À cet égard il est précisé, déclare le bulletin, que les Propositions sont une étape dans le long processus du Synode qui conduit à l’éventuelle promulgation d’un document pontifical. Celui-ci n’épuise pas la richesse des contributions des Lineamenta, de l’Instrumentum Laboris, du Débat général dans la Salle, qui a débuté avec le Rapport avant le Débat général et s’est achevée avec le Rapport après le Débat général et le Message (Nuntius). Le travail des Carrefours a permis l’élaboration du consensus synodal, dans un climat d’intense communion épiscopale cum Petro et sub Petro à travers l’écoute réciproque, même dans l’immédiateté de la discussion spontanée ».

Par exemple, sur le thème des catholiques divorcés et remariés, il est à remarquer qu'il n'est pas parlé d'excommunication : « il y a eu des discussions très approfondiées, très équilibrées, et il est clair que l’Eglise doit rester fidèle à ce qui lui a été confié, et ne peut pas disoposer de façon arbitraire des sacrements. Mais elle doit toujours approfondir sa façon de se faire proche des personnes, comprendre les situations de chacun. C’est là la nouveauté ».

Mgr Bruguès, archevêque d'Angers fait la même remarque : "Nous avons pu dire au pape en toute liberté nos difficultés et nos souhaits. Mais je n'ai jamais pensé que le synode allait trouver la formule magique à nos problèmes. Quelquefois, d'ailleurs, la difficulté vient du fait que la question est mal posée.

Les propositions du Synode ne condamnent pas les Assemblées dominicales en l'absence de prêtres. Certains évêques ont souligné la nécessité qu'alors de laïcs y assurent la communion eucharistique pour éviter le "protestantisation" de ces assemblées, mais le Synode demande égalment qu'il n'y ait pas de confusion entre ces assemblées et la liturgie eucharistique.

Ainsi, la 10e proposition invite les chrétiens, en l’absence de prêtre, à se rassembler le dimanche pour « louer le Seigneur » et pour « faire mémoire » du Jour qui lui est consacré, tout en évitant toute « confusion entre la célébraiton de la sainte Messe et l’assemblée dominicale en attente de prêtre ».

Les propositions ne sont pas des décisions. Dans le même temps elles ne sont pas toutes de même importance liturgique. La proposition 23 souligne l’utilité d’examiner la place du « signe de paix » dans la célébration, en tenant compte de traditions anciennes.

La 24e souligne l’importance de mettre en valeur le lien entre Eucharistie et mission, peut-être par la rédaction d’autres formules de congé à la fin de la messe, car "ite missa" est une déviation d'un avis qui signifiait dans le langage romain, la fin d'une audience et non pas un envoi en mission.

Le cardinal Kasper a aussi rappelé que les propositions du Synode des évêques sur l'Eucharistie rendues publiques le 22 octobre, "n’en sont pas le résultat final. Le synode n'est pas fini, car après les propositions, il y aura l'Exhortation apostolique et d'autre part au cours du synode nous avons entendu les voix de chacun, pas uniquement de la majorité".

Et reprenant l'exemple de la question de l'admission eucharistique des divorcés remariés, il rappelle que :
"Le pape au cours de sa rencontre avec le clergé du diocèse d'Aoste lors de ses vacances dans le Val d'Aoste l'été dernier, a invitéà réfléchir sur de tels cas. C'est aussi mon opinion" a déclaré le cardinal Kasper.
(source : presse et http://www.vatican.va/roman_curia/synod/index_fr.htm)

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