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FlashPress - Infocatho
25 au 28 octobre 2005 (semaine 43)
 

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2005-10-28 -
LA GLOIRE PASCALE DU CHRIST.


Dans sa catéchèse du 26 octobre, Benoît XVI a commenté le double mouvement du cantique de la Lettre aux Philippiens : l’abaissement du Christ jusqu’à la mort de la croix et la gloire pascale du Christ, exalté par le Père. (Phil. 2.6 et ss)

"Le texte comprend un double mouvement: descendant et ascendant. Dans le premier, le Christ Jésus choisit de descendre de la splendeur de la divinité qui lui appartient par nature, jusqu'à l'humiliation de la «mort de la croix». Il se révèle ainsi véritablement homme et notre rédempteur, à travers une participation pleine et authentique à notre réalité humaine de douleur et de mort.

"Le deuxième mouvement, ascendant, révèle la gloire pascale du Christ qui, après la mort, se manifeste à nouveau dans la splendeur de sa majesté divine. Le Père, qui avait accueilli l'acte d'obéissance du Fils dans l'Incarnation et dans la Passion, l'«exalte» à présent de façon suréminente, comme le dit le texte grec. Cette exaltation est exprimée non seulement à travers l'intronisation à la droite de Dieu, mais également en conférant au Christ le «Nom qui est au-dessus de tout nom» (v. 9).

"Or, dans le langage biblique, le «nom» indique la véritable essence et la fonction spécifique d'une personne, il en manifeste la réalité intime et profonde. A son Fils, qui par amour s'est humilié dans la mort, le Père confère une dignité incomparable, le «Nom» le plus excellent, celui de «Seigneur», précisément de Dieu lui-même.

"En effet, la proclamation de foi, chantée au ciel, sur terre et dans les enfers, est claire, c'est une adoration, et explicite: «Jésus Christ est le Seigneur» (v. 11). En grec, on affirme que Jésus est Kyrios, un titre certainement royal, qui, dans la tradition grecque de la Bible, faisait du nom de Dieu révélé à Moïse, un nom sacré et imprononçable. C'est par ce nom «Kyrios» que l'on reconnaît Jésus Christ, véritable Dieu.

"Nous trouvons donc, d'un côté, la reconnaissance de la seigneurie universelle de Jésus Christ, qui reçoit l'hommage de toute la création, vue comme un sujet prosterné à ses pieds. Cependant, de l'autre côté, l'acclamation de foi déclare que Jésus subsiste dans la forme ou condition divine, le présentant donc comme digne d'adoration. 

Et selon son habitude, Benoît XVI se reporte à la tradition des Pères de l'Église :"
Reportons-nous à présent sur la méditation que saint Grégoire de Nazianze a élaborée avec sagesse sur notre hymne. Dans une poésie en l'honneur du Christ, le grand Docteur de l'Eglise du IVe siècle déclare que Jésus Christ « ne se dépouilla d'aucune partie constitutive de sa nature divine, et malgré cela il me sauve comme un guérisseur qui se penche sur les plaies infectées.

..."Il était de la lignée de David, mais il fut le créateur d'Adam. Il était revêtu de chair, mais il était aussi étranger au corps. Il fut engendré par une mère, mais par une mère vierge; il était circonscrit, mais il était aussi immense. Et il fut accueilli dans une mangeoire, mais une étoile se fait guide aux Rois Mages, qui arrivèrent en lui portant des dons et devant lui s'agenouillèrent. Comme un mortel, il dût lutter contre le démon, mais il était invincible, il est vainqueur du tentateur dans un triple combat.

... "Il fut victime, mais également Souverain; il fut sacrificateur, et pourtant, il était Dieu. Il offre son sang à Dieu, et de cette façon il purifie le monde entier. Une croix le souleve de terre, mais le péché reste enfoncé par les clous... Il se rend parmi les morts, mais il ressuscite de l'enfer et ressuscite un grand nombre de personnes qui étaient mortes. Le premier événement est propre à la misère humaine, mais le deuxième appartient à la richesse de l'être incorporel... Le Fils immortel assuma cette forme terrestre sur lui, car il te veut du bien» (Carmina arcana, 2: Collana di Testi Patristici, LVIII, Roma 1986, pp. 236-238). (source : Service de presse du Vatican-VIS)

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