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25 au 28 octobre 2005 (semaine 43)
 

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2005-10-28 -
DEUX ÉMINENTS CARDINAUX EN DÉSACCORD.

Par le biais du quotidien "La Repubblica", le cardinal Trujillo, président du Conseil pontifical pour la famille, fait savoir à son collègue du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, le cardinal Kasper, qu'il n'est pas d'accord avec lui.

Le cardinal Alfonso Trujillo n'est pas d'accord en effet avec le cardinal Walter Kasper sur la question de la communion des divorcés remariés. Le second laissait une porte ouverte, que le "ministre de la famille" du Vatican vient de refermer. Les deux prélats ont ainsi affiché deux points de vue différents en moins de cinq jours.

Cette interview a été publiée le 27 octobre 2005 par le quotidien italien "La Repubblica". Le cardinal Trujillo s'oppose ainsi aux propos tenus quatre jours plus tôt par le cardinal Kasper, au lendemain de la clôture du Synode des évêques sur l'Eucharistie. "Tous ces propos - comme si on laissait une porte ouverte vers le futur en créant des attentes d'un changement possible - ne me semblent pas acceptables", a déclaré le cardinal Trujillo.  "Le Synode, dans les propositions approuvées, n'a laissé aucun doute sur la doctrine de l'Eglise. Il ne s'agit pas d'une question ouverte".

Pour justifier cette position, "le point de vue doctrinal, dit-il, est clair… La parole de Dieu elle-même sur l'indissolubilité du mariage est suffisante"... "Les soi-disant divorcés remariés - car leur mariage n'est pas un vrai mariage - sont dans une situation objective qui va à l'encontre de la volonté de Dieu et ne leur permet pas de s'approcher de la communion… ce n'est ni question en débat, ni une question à débattre".

Le cardinal Trujillo reconnaît cependant que le cardinal Kasper est "un grand théologien". A ses yeux, il "a voulu répéter l'aspect pastoral en la matière, et ce qu'il a voulu dire n'a pas été bien compris".

Le président du Conseil pontifical pour la famille a tout de même expliqué et "concédé" que les divorcés remariés pourraient toutefois "recevoir la communion s'ils promettent de vivre en frères et sœurs, sans rapports sexuels".

"Je ne peux pas imaginer que la discussion soit close", avait déclaré le cardinal Walter Kasper devant la presse étrangère à Rome, le 24 octobre 2005, à propos de l'admission des divorcés remariés à la communion. Il avait ainsi expliqué qu'il s'agissait d'une question "qui existe et sur laquelle on doit réfléchir pour pouvoir y répondre". (information : La Repubblica)

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