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22 au 24 octobre 2005 (semaine 43)
 

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2005-10-24 - France
LA LOI DE LA LAÏCITÉ A NOUVEAU EN QUESTION.


Pour le Premier secrétaire du Parti socialiste,le président Jacques Chirac et Dominique de Villepin doivent "mettre de l'ordre dans leur gouvernement", après les déclarations de Nicolas Sarkozy sur la loi de séparation des Églises et de l'État.

Nicolas Sarkozy, ministre français de l'Intérieur, qui est également le ministre en charge des cultes, avait demandé vendredi une adaptation de la "laïcité à la française", telle qu'elle est définie par la loi de 1905, et il a créé une commission de réflexion juridique sur cette loi.

Le président Jacques Chirac et le Premier ministre Dominique de Villepin ont profité de leur présence aux célébrations du centenaire de la Fédération Protestante, très attachée à cette Loi, pour répliquer le même jour au ministre de l'Intérieur.

"C'est au chef de l'État et au Premier ministre de mettre de l'ordre dans leur gouvernement", a déclaré M. Hollande, invité le dimanche au Forum de Radio J. "Qu'il puisse y avoir deux discours officiels, l'un du président de la République et du Premier ministre, l'autre du ministre de l'Intérieur pour affirmer deux politiques différentes, cette situation ne peut pas continuer", a-t-il ajouté.

Sur cet éventuel "toilettage", la Conférence des évêques de France (CEF) a rappelé ce même vendredi 21 octobre "le souhait des évêques qu'on ne touche pas aux grands équilibres issus de l'application de la loi de 1905" sur la séparation des Eglises et de l'Etat.

A propos
de la mise en place d'une commission de réflexion juridique sur la loi de 1905, le secrétaire général de la CEF, a souligné que "les évêques de France avaient été très, très clairs" dans une déclaration publiée à l'issue d'une assemblée plénière réunie en juin 2005 à Chevilly-Larue, en Ile de France.(Val-de-Marne).

Dans ce document intitulé : "L'Eglise catholique et la loi du 9 décembre 1905 cent ans après", la CEF déclarait notamment: "Nous ne pensons pas qu'il faille changer la loi de 1905". Le porte-parole de l'épiscopat a ajouté qu'"un certain nombre de questions pratiques" se posaient aux différents cultes. "Il faut les aborder pour trouver des solutions", a-t-il dit en citant notamment, pour les catholiques, la construction de nouvelles églises et l'enseignement.

"Si les responsables de l'Eglise catholique sont invités d'une manière ou d'une autre à apporter leur contribution" à la réflexion de la commission, "ils répondront positivement", a-t-il conclu. (source : presse et CEF)

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