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2005-10-31 - Indonésie
BENOÎT XVI DIT TOUTE SA PEINE DE CES ASSASSINATS.

Benoît XVI a qualifié de "barbare" l'assassinat de trois jeunes indonésiennes décapités par des fanatiques musulmans à Poso, au centre de l'île de Sulawesi, en Indonésie.

Ces crimes odieux ont été commis samedi 29 octobre lors d'une attaque. Deux têtes ont été découvertes près d'un poste de police et la troisième à l'extérieur d'une église de la ville.

Le Directeur de la Salle de Presse du Saint-Siège, M. Joaquin Navarro-Valls, a fait la déclaration suivante dimanche : "Ayant appris l'affligeante nouvelle de l'assassinat barbare, hier samedi, de trois jeunes filles chrétiennes en Indonésie, le Saint-Père a chargé, Mgr. Joseph Theodorus Suwatan, évêque de Manado, de présenter aux familles des victimes et à la communauté diocésaine ses sincères condoléances, les assurant de ses ferventes prières au Seigneur pour le retour de la paix parmi ces populations".

Un groupe de lycéennes avait été agressé samedi 29 octobre sur l'île indonésienne des Célèbes. Trois d'entre elles ont été décapitées et plusieurs autres grièvement blessées. Ces élèves d'un établissement chrétien privé ont été victimes d'une embuscade tandis qu'elles traversaient une plantation de cacao dans la région de Poso pour se rendre en cours, a affirmé ae police.

Le président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono a condamné ce "crime sadique" et "barbare". Il a demandé aux forces de l'ordre de tout faire pour retrouver les assassins et maintenir l'ordre dans la région.

Près de 90% des 212 millions d'Indonésiens sont musulmans, mais dans certaines régions, comme à Poso, les chrétiens représentent à peu près la moitié de la population.

"Il n'y a pas de doute que ces meurtres et leur méthode - les têtes tranchées ont été placées à distance des corps - sont des actes de provocation visant à rallumer le conflit entre musulmans et chrétiens", a estimé le quotidien The Jakarta Post dans un éditorial lundi.

Le chef de la police nationale, le général Susanto, a effectué dimanche un bref passage à Poso où il a assuré les responsables religieux des efforts pour retrouver les auteurs des actes barbares. Selon le journal "Kompas", l'officier a cité des sources des services de renseignement selon lesquelles des "éléments étrangers" veulent semer le chaos à Poso en y créant des affrontements entre communautés religieuses.

Adnan Arsal, un leader religieux musulman de Poso, a expliqué que les responsables des deux communautés étaient immédiatement entrés en contact afin de tenter d'apaiser la tension. "Nous sommes tombés d'accord pour laisser les autorités traiter cette affaire et trouver les coupables, sans que l'on se montre du doigt ou que l'on s'accuse mutuellement", a-t-il déclaré.

Des voix ont également rappelé que les minorités religieuses dans l'immense archipel indonésien sont actuellement très préoccupées pour des raisons diverses: les hindouistes de Bali sont ulcérés d'avoir été les victimes de sanglants attentats deux fois en trois ans tandis que les chrétiens s'offusquent de l'immobilisme des autorités face aux groupuscules islamiques radicaux qui ont forcé à la fermeture plusieurs dizaines de leurs lieux de culte cette année. (source et information : presse - Service de presse du Vatican-VIS)

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