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FlashPress - Infocatho
4 au 6 novembre 2005 (semaine 44)
 

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2005-11-06 -
LA BÉATIFICATION D'UNE EXTRAORDINAIRE MÈRE DE FAMILLE.

Eurosia Fabris (1866-1932) qui a été reconnue bienheureuse le dimanche 6 novembre à Vicence, le dimanche 6 novembre, fut une mère de famille étonnante.

Elle était d’une famille paysanne et, dès l’âge de 8 ans, elle doit aider ses parents aux travaux des champs, ce qui ne l’empêche pas, d’apprendre à écrire et à lire l’Écriture sainte ou des textes à thème religieux comme le catéchisme, l’Histoire sainte, la « Philothée », ou les « Maximes éternelles » de St Alphonse de Liguori.

Elle avait un amour particulier pour l’Esprit saint, le Crucifix, l’Eucharistie, elle avait une dévotion particulière pour la Vierge Marie, et les âmes du Purgatoire. Elle fut apôtre dans sa famille, parmi ses amies et à la paroisse, où elle enseignait le catéchisme aux enfants. Elle l’enseigna aussi aux jeunes filles qui fréquentaient sa maison pour apprendre l’art de la couture et de la coupe.

À 18 ans, Eurosia était une jeune fille sérieuse, pieuse et travailleuse. Ses vertus et sa prestance physique ne passaient pas inaperçues, lui occasionnant plusieurs propositions de mariage, qu’elle ne prit jamais en considération.

En 1885 Rosine (c’est ainsi qu’on l’appelait aussi dans la famille) fut touchée par un événement tragique : une jeune épouse, sa voisine, mourut, laissant trois filles bien jeunes. La première mourra d’ailleurs peu après. Les deux autres, Claire Angèle et Italie, avaient respectivement 20 et 4 mois. Un oncle et le grand père, malade chronique, vivaient avec le père des deux orphelines. C’étaient trois hommes au caractère bien trempé, qui se disputaient souvent. Pendant six mois, chaque matin, elle alla soigner ces enfants et mettre de l’ordre dans la maison.

Suivant le conseil de ses parents et de son curé, et après avoir longtemps prié, elle accepta d’épouser Charles, bien consciente des sacrifices qu’elle devrait affronter dans l’avenir. Le mariage fut célébré le 5 mai 1886. Neuf enfants naquirent de ce mariage s’ajoutant deux petites orphelines et à d’autres enfants accueillis dans la maison.

À tous ces enfants, « Mamma Rosa », comme on l’appela après son mariage, offrit son affection, ses soins assidus, ses sacrifices et une solide formation chrétienne.Elle vécut dans une profonde communion avec son mari Elle sut gérer l’économie familiale, bien maigre, mais en exerçant néanmoins une intense charité envers les pauvres avec lesquels elle partageait le pain quotidien ; l’amour et le soin des malades, en leur offrant une assistance constante et prolongée . Elle démontra un courage héroïque au cours de la maladie qui mena à la mort son mari Carlo Barban, en 1930.

La famille de Mamma Rosa fut vraiment une petite église domestique. Elle sut y éduquer les enfants à la prière, à l’obéissance, à la crainte de Dieu, au sacrifice, à l’amour du travail et à toutes les vertus chrétiennes. Dans cette mission de mère chrétienne, Mamma Rosa s’est consumée, jour après jour, comme une lampe sur l’autel de la charité. Elle s’éteignit le 8 janvier 1932, au terme d’un d’amour vécu simplement, mais héroïquement. (source et biographie : Service de presse du Vatican-VIS)
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