Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
1 au 3 novembre 2005 (semaine 44)
 

-
2005-11-03 -
LE PATRIARCHE ACCUSE ISRAEL DE MARCHANDAGE.


En demandant à la plus Haute Cour israélienne d'obliger le gouvernement à reconnaître sa nomination sans conditions, le patriarche Theophilos accuse l'Etat d'Israël d'opérer un marchandage: sa reconnaissance contre des biens immobiliers.

Dans sa requête, le nouveau patriarche grec-orthodoxe en Terre Sainte Theophilos III a accusé le gouvernement israélien d'essayer de l'obliger à maintenir les tractations immobilières controversées qui ont entraîné le départ de son prédécesseur en échange de la reconnaissance de l'Etat juif.

Pour la première fois, la liste des quatre propriétés en question est dressée, dans la vieille ville de Jérusalem, qui sont au coeur de la controverse. Parmi celles-ci figure l'hôtel Saint-Jean qui a été repris par une organisation de colons israéliens ultranationaliste. Les biens auraient été cédés par l'assistant de l'ancien patriarche Irineos, écarté après la révélation de ces contrats.

Cette affaire avait provoqué une vive controverse parmi les fidèles de l'Eglise, en majorité palestiniens, irrités par le rôle prédominant du clergé grec au sein de l'Eglise et par la série de ventes de biens d'Eglise à des Israéliens.Le Patriarcat grec-orthodoxe en Terre Sainte est l'un des plus importants propriétaires terriens à Jérusalem. 

Dans sa demande, le patriarche Theophilos souligne que les prix des biens cédés sont "ridicules par rapport à leur emplacement et à leur valeur". Il exhorte la Cour à exiger du gouvernement qu'il remette un document l'autorisant à signer les contrats et à gérer les affaires officielles du Patriarcat. S'il ne recevait pas ce document, le Patriarcat serait  plongé dans une paralysie économique, souligne la
pétition.

Theophilos III a été élu par le synode de l'Eglise en août pour remplacer Irineos, destitué au cours de l'année. L'élection du nouveau patriarche a été reconnue par les gouvernements jordanien et palestinien. Mais à ce jour, Israël n'a pas pris de position officielle, estimant que c'est "une affaire interne de l'Eglise". Israël n'avait pas non plus reconnu son prédécesseur.

Selon une tradition remontant à plusieurs siècles, la nomination d'un nouveau patriarche grec-orthodoxe à Jérusalem doit être approuvée par les dirigeants de Terre Sainte, dans ce cas Israël, l'Autorité palestinienne et la Jordanie.  (source et information : apic - ENI)

Retour aux dépèches