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novembre 2005 (semaine 45)
 

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2005-11-10 -
UN OECUMÉNISME QUI DEMANDE PARTAGE ET DIALOGUE.

Benoît XVI, recevant le président de la FLM, s'est réjoui du dialogue qui existe actuellement tout en estimant que le chemin oecuménique entre les deux institutions continuerait "à rencontrer des difficultés" et demanderait un dialogue patient.

Soulignant que depuis de nombreuses années, l'Eglise catholique et la Fédération Luthérienne Mondiale ont noué des contacts forts et ont pris part à "un dialogue oecuménique intense", le pape a affirmé que leur échange d'idées avait été "très productif et prometteur". Il a ainsi cité la "Déclaration Conjointe sur la Justification", une "étape significative" vers l'unité recherchée entre les deux confessions.

Cependant, Benoît XVI a fait remarquer qu'afin de construire sur le document signé à Augsbourg le 31 octobre 1999, - "une réalisation importante"-, il fallait accepter que des différences relatives à la question centrale de la justification demeurent. Ces différences "doivent être abordées, ensemble avec les façons dont la grâce de Dieu est communiquée dans et à travers l'Eglise".

"J'espère que le futur progrès de notre dialogue sur ces points ne sera pas uniquement placé dans un contexte de questions 'institutionnelles'", reprenant ainsi les termes récents du pasteur Skobia, secrétaire générale du Conseil oecuménique des Églises.

Le pape a demandé à ce que ce dialogue prenne en compte la vraie source de tout ministère dans l'Eglise. Pour lui en effet, "la mission de l'Eglise est de 'témoigner' de la vérité de Jésus Christ, la Parole faite chair". "La Parole et le témoignage vont ensemble".

Benoît XVI a également rappelé que la Commission luthérienne catholique-romaine internationale sur l'Unité allait bientôt clore sa 4e phase de dialogue et publier ses conclusions dans un document "sur l'Apostolicité de l'Eglise".

"Nous sommes tous conscients que notre dialogue fraternel est mis au défi non seulement par le besoin de vérifier la réception dans nos communions respectives et les formulations partagées sur la doctrine, mais encore plus aujourd'hui par le climat général d'incertitude concernant les vérités et les principes éthiques chrétiens, qui étaient autrefois incontestables". Et d'ajouter que "ce patrimoine commun est détruit dans certains cas par une nouvelle approche herméneutique (l’interprétation des textes, ndlr)".

Pour l
e pape, le chemin oecuménique commun entre catholiques et luthériens continuera donc à rencontrer des difficultés et demandera un dialogue patient. Mais il se dit fortement encouragé par la "solide tradition d'études et d'échanges sérieux caractérisant les relations catholico-luthériennes".

"Alors que nous nous préparons à marquer le 500e anniversaire des événements de 1517, (la Réforme protestante, ndlr), nous devrions intensifier nos efforts pour comprendre plus profondément ce que nous avons en commun et ce qui nous divise, comme les dons que nous avons à nous offrir respectivement", a conclu Benoît XVI.

En s'adressant au pape, Mark Hanson a déclaré : "Depuis le début de votre élection, vous avez souligné que le service à l'unité de l'entière Eglise chrétienne serait une de vos priorités. Nous voudrions exprimer notre appréciation la plus sincère pour votre fort engagement exprimé dans ce domaine".

Concernant le prochain document sur l'apostolicité, il a expliqué que s'il démontrait les différences entre les traditions chrétiennes dans ce domaine, le texte manifestait aussi la richesse de la foi apostolique partagée. Il a enfin souligné que cette année marquait le 40e anniversaire de la publication de documents du Concile Vatican II, préparant la route à différents dialogues bilatéraux. (source : Service de presse du Vatican-VIS / FLM) )

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