Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
14 au 16 novembre 2005 (semaine 46)
 

-
2005-11-16 -
L'HISTOIRE DOULOUREUSE DES RELATIONS JUDÉO-CHRÉTIENNES.


Le 14 novembre, Benoît XVI a reçu une délégation du "Centre Simon Wiesenthal" des Etats-Unis, une institution fondée en 1977 pour conserver la mémoire de la Shoah, favoriser la tolérance et la compréhension par la sensibilisation de l'opinion publique.

Après avoir rappelé que l'on fête cette année le quarantième anniversaire de la déclaration conciliaire Nostra Aetate qui "formule les principes ayant guidé les efforts de l'Eglise pour promouvoir une meilleure compréhension entre juifs et chrétiens", le pape a dit: "Après une histoire difficile et douloureuse, les relations entre nos deux communautés prennent une nouvelle direction, plus positive".

... "Nous devons continuer à avancer sur le chemin du respect mutuel et du dialogue, guidés par notre héritage spirituel commun et engagés dans une coopération toujours plus efficace au service de la famille humaine".

Puis le Saint-Père a déclaré que chrétiens et juifs "peuvent faire beaucoup pour permettre aux générations futures de vivre en harmonie et dans le respect pour la dignité dont le Créateur a doté chaque personne.

J'exprime l'espoir -a conclu Benoît XVI-, partagé avec tous les hommes et femmes de bonne volonté, que ce siècle verra notre monde se dégager du piège que constituent violences et conflits, et semer les germes d'un avenir de réconciliation, de justice et de paix".

Dans son discours, le rabbin Marvin Hier, fondateur et doyen du Centre juif américain, a pour sa part souligné l'importance de Nostra Aetate qui a condamné "l'antisémitisme dirigé contre les juifs", alors qu'auparavant les juifs étaient souvent "méprisés".

Il a aussi remercié Benoît XVI pour ses paroles lors de sa visite à la synagogue de Cologne en août 2005, révélant son souhait de poursuivre l'œuvre de Jean-Paul II. Marvin Hier a en outre évoqué la figure de Simon Wiesenthal, surnommé la 'conscience de l'holocauste', "un autre grand homme de conviction", mort le 20 septembre dernier. Il a rappelé que cet homme avait perdu 89 membres de sa famille durant la Shoah et qu'une fois sorti vivant des camps de concentration, il n'avait pas voulu "chercher la vengeance" mais "la justice au nom de ceux qui ne pouvaient plus parler".

Le rabbin Hier a regretté que, 60 ans après Auschwitz, l'antisémitisme "ait trouvé à nouveau un terrain fertile en Europe". Il a aussi souligné que la plus grande menace de l'humanité venait aujourd'hui non des athées, mais des "religieux fanatiques Il a aussi condamné les paroles du président iranien souhaitant l’effacement de l'Etat d'Israel de la carte du monde, et le fait qu'il veuille doter son pays d'armes nucléaires.
(source et information : Service de presse du Vatican-VIS)

Retour aux dépèches