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14 au 16 novembre 2005 (semaine 46)
 

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2005-11-16 - Espagne
L'ÉGLISE DEVRAIT MIEUX S'AUTOFINANCER.

Au lendemain de la manifestation qui s’est déroulée samedi 12 novembre à Madrid, le gouvernement espagnol a annoncé lundi son intention de réduire le financement public de l'Eglise catholique espagnole.

Plusieurs centaines de milliers de personnes, dont six évêques, avaient manifesté samedi à Madrid contre cette réforme, activement combattue par la Conférence épiscopale espagnole.

Le chef du gouvernement,
M. Zapatero, a fait avoir dimanche qu'il recevrait les organisateurs de cette manifestation pour écouter leurs doléances et expliquer la position de son gouvernement.

Le financement public de l'Eglise, fixé par un accord de 1979 entre l'Etat espagnol et le Vatican "va devoir diminuer", a déclaré de son côté,  la vice-présidente du gouvernement, Maria Teresa Fernandez de La Vega, à la radio "Cadena Ser". "L'Eglise n'a pas atteint son objectif d'autofinancement et nous sommes parvenus à un point où l'apport (de l'Etat) est très important, mais ne peut augmenter et va devoir diminuer, car l'Eglise devra remplir son objectif d'autofinancement", a averti la numéro 2 du gouvernement espagnol.

Mme de La Vega n'a pas précisé quand le gouvernement envisageait d'engager ce débat sensible au Parlement, soulignant que l'Espagne était le pays de l'Union européenne "le plus généreux" avec l'Eglise.

La coalition écolo-communiste Izquierda Unida (IU) a de son côté annoncé lundi une initiative parlementaire en 2006 pour "en finir avec le surfinancement" de l'Eglise, dont le montant global dépasse les 3 milliards d'euros annuels, selon le quotidien El Pais de dimanche. IU, allié parlementaire des socialistes au pouvoir, conteste le versement anticipé par l'Etat des fonds reversés à l'église via l'impôt sur le revenu, sur la base du volontariat des contribuables catholiques.

L'enveloppe versée par l'Etat "est toujours supérieure aux fonds finalement récoltés via l'impôt et cette différence n'est jamais reversée à l'Etat mais reste entre les mains de l'Eglise", a dénoncé IU dans un communiqué.

Ces prises de position interviennent dans un contexte très tendu entre le gouvernement et l'Eglise, à propos d'un projet de loi sur l'éducation rendant facultatif l'apprentissage de la religion catholique. (source : el pais - information : cadena ser)

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